Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Harald Elovson: Raynal och Sverige
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Eaynal och Sverige 25
et les législateurs les plus celebres de 1’antiquité ne désavoueroient
pas cette constitution, ou les droits de Fhumanité et de l’égalité
sont beaucoup plus respectés qu’on aurait du 1’espérer dans les temps
malheureux ou nous vivons».1 I chevalier du Jaucourts artikel om
Sverige i den stora franska encyklopedier för vilken den flitige
medarbetaren förresten på flera punkter plagierat Voltaires
Sverigeskildringar i »Charles XII» och »Essai sur les mœurs», möterman
följande karakteristiska passus: »Les Suédois, ce peuple de tous les
Germains le seul esclave du Temps de Tacite, et l’un des plus
barbares dans les siecles d’ignorance, sont devenus de nos jours une
nation du Nord des plus éclairées, & 1’une des plus libres des peuples
européens qui ont des rois. Outre que la monarchie y est mitigée,
la nation suédoise est encore libre par sa belle constitution, qui
admet les paysans mêmes dans les états généraux.»2
Man skulle vänta att Raynal, som kraftigare och mera öppet
än någon annan av upplysningsmännen uppträdde mot despotismen
och för folkens suveränitet3, utan tvekan skulle instämma i det
beröm, som hans här ovan citerade meningsfränder hemburit den
svenska författningen. Detta är emellertid långtifrån fallet.
Visserligen vittnar början av hans skildring av denna period i vår historia
om gillande och beundran. Det heter där: »Les Suedois ne
s’occu-perent des objets Utiles que lorsqu’ils eurent perdu toutes leurs
conquêtes, & que 1’élevation de la R-ussie ne leur laissa plus
1’espé-rance d’en faire de nouvelles. Les états du royaume ayant aboli
le despotisme, corrigerent les abus d’une administration si vicieuse.
Le passage rapide d’un état d’esclavage à la plus grande liberté
n’occasionna pas pourtant les secousses violentes qui accompagnent
ces revolutions. Tous les changemens furent faits avec maturité.
Les professions les plus nécessaires ignorées ou méprisées jusqu’alors
fixerent les premiers regards. On ne tärda pas à connoitre les arts
de commodité ou d’agrémens. Il parut sur les sciences les plus
prof ondes des ouvrages lumineux qui mériterent d’être adoptés par
les nations même les plus éclairées. La jeune noblesse alla se former
dans tous les états de 1’Europe qui offroient quelque genre
d’instruc-tion. Ceux des citoyens qui s’étoient éloignés d’un pays depuis
1 Oeuvres completes de Mably, tome 23, Paris an 5e de l’êre républicaine,
s. 268.
2 Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, etc. XV, Neufchastel
1765, s. 623.
3 Jfr Feugêre, a. a., s. 258 ff.
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