- Project Runeberg -  Samlaren / Ny följd. Årgång 9. 1928 /
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(1880-1935)
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26 Harald Elovson

long-tems ruiné & dévasté, y rapporterent les talens qu’ils avoient
acquis. L’ordre, 1’œconomie politique, les différentes branches
d’administration devinrent le sujet de tous les entretiens. Tout ce
qui interessoit la répubiique fut mürement discute dans les assemblees
générales, & librement approuvé, librement censuré par des écrits
publics. On appella des lumieres de tous les cötés.»1 Han talar
vidare om »1’heureuse revolution qui rendit à la Suede sa liberté»,
varmed han, som förut framhållits, syftar på författningsändringarna
1719. Man blir därför högst förvånad, när man får se hur
skildringen av frihetstiden mynnar ut i en i mörka färger målad bild
av förhållandena i Sverige. Detta ställe förefaller mig tillräckligt
intressant för att kunna återges in extenso: »La pauvreté n’est pas
toutefois la plus dangéreuse maladie qui travaille actuellement la
Suede. L’état a bien pius à craindre de 1’esprit de vertige qui a
plongé cette vaillante & généreuse nation dans un abime de
dégra-dation qui afflige amerement tous les cœurs sensibles. Une
corruption generale y franchit depuis long-tems toutes les börnes. La
détermination arrêtée de tout rapporter à son interêt, a rampli de
défiances la cour, le senat, tous les ordres de la répubiique. On a
travaille à se détruire réciproquement avec un acharnement qui n’a
point d’exemple. Lorsque les moyens manquoient, ön a ete les
chercher au loin, & l’on n’a pas rougi de conspirer en quelque
maniere avec des étrangers contre sa patrie. Elie a été livrée à de
faux & puissans amis qui 1’opprimeront infailliblement.»2

I denna skildring möta vi de viktigaste av de drag, som sedan
skulle ingå i den traditionella bilden av frihetstiden mot dess slut.
Att utvecklingen gått därhän i en stat med så fri författning som
Sverige, bereder Raynal en allvarlig oro, och han gör ett försök
att utfinna orsakerna härtill. Han skriver: »Si le zele & la bonne
foi n’étoient Tame de cet ouvrage, nous aurions dissimulé à nos
lecteurs la malheureuse situation oü se trouve réduit un état libre.
Les reflexions que ce tableau présente sont tres-propres sans doute
à nourrir 1’esprit de servitude qui regne dans la plupart des
con-trées de 1’Europe. On ne manquera pas de voir dans la liberté de
la Suede, la source de tous ses maux, & de bénir les chaines des
autres nations. Mais il est d’autres causes qui la privent des
avantages de sa constitution. Il est certain que la liberté y excéde

1 Raynal, a. a., II, s. 165 — 66.

2 Raynal, a. a., II, s. 178.

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