Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Lauritz Weibull (utgivare), Från Kiel till Köbenhavn i augusti 1658. Tre depescher från Terlon till Mazarin
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Från Kiel till Köbenhavn i augusti 1658.
chose de doux et d’obligeant et de dissimuler avec luy) autant
(qu’il sera possible pour voir ce que 1’on pourra tirer de luy
pour la paix de Pologne et d’autres avantages, et s’il remarque
que j’ay escrit) doucement a Vostre Eminence (sur tout cecy,
il en prendra plus de confiance en ce que je luy diray).
Je vis icy doucement avec ces Messieurs de mesme qu’avec
le Roy, a qui je dis pourtant le plus adroitement qu’il m’est
possible, ce que je crois (le devoir porter a ne pas despouiller
entierement le Roy de Dannemark), car si j’agissois autrement
(avec eux, je) deviendrois inutile.
Cette Majesté m’a encores dit que (les longueurs que la
France a apportée a conclure 1’alliance avec Elie, 1’avoit obligée
a se sauver par cette extremité). Je souhaitterois de n’estre
point icy dans cette conjoncture, mais je croy que (pour dire
les choses nettement a cette Majesté et tout ce que Vostre
Eminence irTordonnera, je le feray) mieux que personne, parce qu’elle
(prend plaisir a m’escouter et ne s’est encore) jamais faschée
(d’aucune chose que je luy aye dite).
Il me repete souvent que (la France et le protecteur sont
cause de ce qu’il venoit de faire, la France en ne voulant pas
conclure le traité avec luy et le protecteur en voulant qu’il
entrat en Silésie sans luy donner ny argent ny troupes, auquel
il avoit escrit que s’il vouloit attaquer la Bourgoigne et le
Luxembourg sans laisser des places de seureté dernere, il
croy-oit qu’il ne feroit pas prudemment, qu’il estoit de mesme du
dessein, qu’il luy proposoit, ayant Mr TElecteur de Brandebourg)
dernere luy, quand il seroit entré, et n’ayant aucun secours a
esperer d’un costé ny d’autre, que voyant cela il avoit este
obligé de changer de mesures pour ne pas perir, disant toujours
que les Danois traittoient avec ses ennemis pour renouveller
la guerre contre luy, quand il auroit este sorty de leur Royaume,
adjoustant que Vostre Eminence avoit este trois mois et
davan-täge (sans me faire scavoir aucune nouvelle), que cest (oubly
vouloit dire qu’on ne pensoit pas a luy) et que Messieurs nos
Ambassadeurs a Francfort avoient abandonné ses interetz et
s’estoient contentez de faire les affaires de la France, (laquelle)
neantmoins (il ne laisseroit pas de servir utilement, que) si
Vostre Eminence vouloit, (il luy donneroit Thorn en sequestre)
jusques a ce qu’on (traitat de la restitution de la Prusse. Je
luy dis que cette ville estoit peut estre prise. Il me dit qu’il
ne le croyoit pas, me priant d’escrire a Vostre Eminence qu’ü
souhaitoit de scavoir ses sentimens sur la succession de Pologne
et une pronte resolution sur toutes autres choses). J’ai remarque
qu’il apprehende que (la France ne fasse la paix avec TEspaigne,
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