Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Lauritz Weibull (utgivare), Från Kiel till Köbenhavn i augusti 1658. Tre depescher från Terlon till Mazarin
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Från Kiel till Köbenhavn i augusti 1658. 303
et au Senateur Schel * pour les prier de porter le Roi leur
Maistre a faire quelques propositions affin de faire parler Sa
de mon sang pour pouvoir contribuer a quelque moderation de ce costé cy.
Vous me ferez bien la justice de croire que je parle franchement, et V. E.
scait assez qu’il n’a pas tenu a moy ny a mes soins que les affaires n’ayent
pris un autre fin, et qu’elles n’ayent este conclues, il y a longtemps, prevoyant
bien que les longueurs ne pourroient causer que du malheur a ee Royaume.
Je vous diray maintenant avec sincerite que dans Testat ou sont maintenant
les choses dont V. E. a plus de cognoissance que moy, je ne vois point de
meilleur conseil pour vous, sinon de faire des propositions a Sa Majesté de
Suede proportionnées a Testat ou elie est et au vostre. J’ay donne cet avis
a Messieurs vos ambassadeurs sans que le Roy de Suede en sache rien, non
plus que je vous escrive. La crainte que j’ay que les affaires de Leurs
Ma-jestés de Dannemark ne prennent une mauvaise fin et sachant que vous aymez
leurs personnes Royalles font que j’escris a V. E. en ces termes. Mais comme
les longueurs ont mis les choses en Testat ou elies sont, V. E. jugera bien
que s’il n’y a rien a faire il faut se haster. Cest la passion que j’ay pour
cette paix qui me fait parler ainsy. V. E. y fera les reflexions necessaires,
s’il luy plait, me croyant obligé par mon honneur et ma conscience de luy
escrire dans ce sens.
Je suis, ete.
Dannemark, Vol. 9, fol. 310.
1 Brevet till riksrådet Christen Scheel, daterat den 23 augu sti, var av
följande lydelse:
Monsieur,
Pour repondre a la lettre que vous nTavez fait Thonneur de nTescrire,
je diray a V. E. qu’ayant assés recognu que le Roy de Suede n’estoit pas en
disposition de faire aucunes propositions d’accommodement, il me semble que
dans Testat ou sont les affaires presentement, je ne puis pas vous donner
de meilleur conseil sinon de vous declarer promptement sur les choses que
vous seriez en volonté de faire pour obtenir la paix et le repos de ce Royaume.
Je ne representeray point icy a V. E. Textremité ou vos affaires sont reduites,
cela seroit inutile puisqu’elle n’en a que trop de cognoissance, je me
conten-teray de luy repeter encores ce que je luy ay déja assés dit a Roschkiel, qu’a
moins que de proposer des avantages extraordinaires au Roy de Suede, je ne
voy pas qu’on le puisse porter a entendre a aucun ajustement, et V. E. Taura
asses peu juger elle-mesme par les choses que cette Majesté luy a dites a
Rinstett, sur lesquelles elie demeure ferme sans vouloir enånger de resolution.
Je suis dans la derniere douleur de voir les choses en cet estat, sans esperance
d’y pouvoir remedier. Je ne laisseray pourtant pas de faire tout ce qui
de-pendra de moi pour adoucir Tesprit du Roy de Suede, et pour le porter a
quelque moderation. Il m’a tesmoigné qu’il trouvoit estrange qu’on retint
encores Mr Bielke son ambassadeur a Coppenhage, apres avoir laissé retourner
V. E. et Monsieur son Gollegue en toute liberté, luy semblant que cela est
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