- Project Runeberg -  Souvenirs d'un voyage en Sibérie /
177

(1857) [MARC] Author: Christopher Hansteen Translator: Marie Colban - Tema: Exploration, Russia
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - V. Départ de Tobolsk. — Ivan Schlau. — Course difficile au cœur d’un hiver sibérien. — Honneurs importuns à Kolyvan. — Endurcissement et bonhomie des paysans sibériens. — Accidents malheureux. — Séjour à Tomsk et description du ménage d’un marchand sibérien. — Séjour à Krasnoiarsk. — Le gouverneur Stepanoff. — Schigemune. — Grand froid. — Nielsen en danger de mort

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VOYAGE EN SIBÉRIE. 177
simplicité de mœurs : il y avait des meubles en noyer
et deux magnifiques glaces d’un seul morceau, allant
du plafond à une petite distance du plancher, et dont
la paire avait coûté cent trente roubles. Les obras
étaient ornées de pierreries. Stepanida, notre hô
tesse, entrait très-souvent dans ma chambre pour
arranger le feu, et m’apportait quelquefois des gau
fres, et un matin onze gelinottes, qu’elle m’avait ache
tées pour un rouble trente kopeks. Je tâchai alors de
lui parler pour la remercier, et, après quelques essais
malheureux, nous finîmes par nous comprendre. Niel
sen, qui, en sa qualité de cuisinier, avait des rap
ports plus fréquents avec elle, réussit également à se
faire entendre, mais plutôt par ses gestes que par un
langage compréhensible, car il était encore moins fort
que moi. Les Russes ont cependant, comme les Fran
çais, le talent de saisir le sens au premier mot, et
leur bonhomie fait le reste. Un jour je demandai à
cette excellente femme, en lui montrant le premier
volume à’lvanhoe, si elle ne voulait pas lire cet ou
vrage; je lui dis que c’était un livre amusant. Elle
le jeta de côté, en répondant qu’elle ne comprenait
rien aux choses savantes. Je lui expliquai, par te
titre, que ce livre était russe, mais elle ne voulut
pas le prendre, ce qui me fit soupçonner qu’elle ne
savait pas lire. Elle avait cependant un fils, Fictits,
et une fille, Élisavetta, de huit à dix ans, qui s’oc
cupaient de lecture et d’écriture, qu’elle regrettait
peut-être de n’avoir pas apprises elle-même. Le fils
avait une tablette en verre terne. Il plaçait un bel
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