Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Nr. 11. Om möjligheten att idka sjöfart i det Sibiriska Ishafvet. Underdånig berättelse till H. M. KONUNGEN af A. E. NORDENSKIÖLD
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En renvoyant aux considérations, déjà émises par lui dans un autre mémoire,
sur la direction des courants côtiers de cette ligne, Nordenskiöld croit être
en mesure d’affirmer que des relations maritimes entre le Jéniséj et la Lena
ne sont pas impossibles, à la condition que l’on relève la côte et que I on
y établisse des marques nautiques.
De Vembouchure de la Lena au détroit de Bering. Des Russes firent
ce voyage en 1648, mais on ne sait pas avec certitude s’il a été réitéré
depuis lors jusqu à l’expédition du Véga en 1878. Cette ligne a
toutefois été parcourue et explorée à plusieurs reprises sur quelques-unes de ses
parties. Il se forme le long du rivage un chenal libre de glace,
permettant, sinon chaque année, du moins presque toutes les années, de la
parcourir avec un vapeur d’un tirant d’eau de 12 à 14 pieds (3,5 6 à 4,16 m.)
au plus.
Le passage du Nord-Est dans son ensemble. Le point au nord du
détroit de Bering, où le Véga fut enfermé par la glace le 28 septembre
1878, est souvent visité par des navires du Pacifique, et cela bien avant
dans le mois d’octobre, de sorte que l’emprisonnement du Véga peut être
attribué à une mauvaise chance accidentelle. Il eût été facile de l’éviter,
s’il n y avait eu des arrêts en chemin, dus à plusieurs raisons telles que
des explorations scientifiques, la nécessité d’une grande prudence dans des
eaux totalement inconnues, etc. Il est possible que des recherches
ultérieures montreront que l’époque effective de la navigation dans la Mer
Glaciale de Sibérie commence plus tôt que dans d autres mers arctiques.
Nordenskiöld résume dans les quatre points suivants ses opinions
dans la matière:
1°. La route par mer de l’Atlantique au Pacifique le long des côtes
septentrionales de la Sibérie, doit fréquemment pouvoir être parcourue en
quelques semaines par un vapeur convenable, ayant à son bord des marins
expérimentés; mais il est peu probable, d’après la connaissance que l’on
possède actuellement de la Mer Glaciale de Sibérie, que cette route
devienne dans sa totalité d’une importance effective pour le commerce.
2°. On peut déjà poser comme thèse, qu’il n’existe pas de difficultés
pour l’utilisation, comme route commerciale, de la voie par mer entre
l’Obi-Jéniséj et 1 Europe.
3°. Selon toute probabilité, la route par mer entre le Jéniséj et la
Lena et entre la Lena et l’Europe est également utilisable comme route de
commerce, mais l’aller et le retour entre la Lena et l’Europe ne pourront
se faire dans le courant du même été.
4°. Des explorations ultérieures sont nécessaires pour décider de la
possibilité ou de la non-possibilité de relations commerciales maritimes entre
l’embouchure de la Lena et le Pacifique. L’expérience acquise par
l’expédition suédoise, montre que l’on peut, dans tous les cas, introduire, par
cette route, depuis le Pacifique dans le bassin de la Lena, des bateaux à
vapeur, des engins pesants et d’autres effets, qui ne peuvent être
convenablement transportés sur traîneaux ou sur roues.
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