- Project Runeberg -  Samlade vitterhetsarbeten af svenska författare från Stjernhjelm till Dalin / 8. Märta Berendes, Ebba Maria och Joh. Eleonora De la Gardie, Amalia Wilh. och Maria Aurora von Königsmark, Thorsten Rudeen samt Carl och Ulrik Rudenschöld /
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(1856-1878) [MARC] With: Per Hanselli
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VI.

Portrait d’Ismcne.

il y a peu de jours que plusieurs jeunes personnes allèrent
se promener ensemble, pour jouir des premières douceurs
du printemps. Biles avaient tous l’air de ces Lisettes et
de ces Pbillis, qu’on nous représente dans les champs menant
paître les moutons ou dansant au son des musettes, et nous
ne ferons aucune difficulté de les appeller des bergères, a
cause de l’aventure champêtre et romanesque qui leur arriva.
C’était en traversant des verdes prairies, qu’une Déesse
apparut a leurs yeux. Le printemps la devançait à
quelques pas, semant les plus belles fleurs sur son passage,
mille petits amours se jouant avec ces fleurs les apportaient
à la Déesse, et en prenaient occasion de lui dire des
galanteries. Elle était de pins cajolée par les Zéphyrs, qui
parfumaient l’air qu’elle respirait, et les oiseaux faisaient tant
de bruit autour d’elle par leur ramage, que les bergères
devaient être fort surprises de l’abord de cette troupe
enjouée. L’on voyait bien aux airs que se donnait la
Déesse, qu’elle prétendait faire une grande impression par sa
vue à la rencontre des bergères. Elle affectait une Majesté
dq, Déesse et donnait de temps en temps oeillades
favorables aux Zéphyrs pour redoubler leur empressement, elle
redisait même tout haut les fleurettes que lui contaient les
Amours les plus discrets, et les Grâces raccommodaient
sans cesse quelque chose à sa coiffure. Mais les bergères
au lieu de se prosterner devant elle, ne firent que la passer
avec assez de négligence, se disant l’une à l’autre: c’est
Vénus, sans lui donner le nom de Déesse, ce qui devait
beaucoup offenser cette Déesse, qui ne leur avait apparu
que pour leur faire/adorer sa beauté comme supérieure à
toutes celles que les bergères pouvaient jamais avoir vues.
Ces marques de mépris la déconcertèrent extrêmement, elle

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