- Project Runeberg -  Samlade vitterhetsarbeten af svenska författare från Stjernhjelm till Dalin / 8. Märta Berendes, Ebba Maria och Joh. Eleonora De la Gardie, Amalia Wilh. och Maria Aurora von Königsmark, Thorsten Rudeen samt Carl och Ulrik Rudenschöld /
126

(1856-1878) [MARC] With: Per Hanselli
Table of Contents / Innehåll | << Previous | Next >>
  Project Runeberg | Catalog | Recent Changes | Donate | Comments? |   

Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - M. Aurora von Königsmark

scanned image

<< prev. page << föreg. sida <<     >> nästa sida >> next page >>


Below is the raw OCR text from the above scanned image. Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan. Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!

This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.

la rive d’un canal, qui se perd dans les campagnes
voisines; de l’autre s’élève une montagne, garnie d’arbres pins
de deux côtés; au milieu régné une allée, qui en
s’élargissant au pied va se rétrécir sur le sommet, et fournit
la plus belle vue du monde. Nous résolûmes d’en faire
un Parnasse: je crois que dans toute la terre il n’y a point
de lieu plus propre à ce que les Poètes nous en ont écrit,
n’y approche plus. Après avoir bien pris nos mesurer, et
réglé toutes choses, nous mettions Madame Stina
Rosenhane de la confidence, qui fort adroitement mena nos
Dames h la promenade vers nôtre Parnasse, sans aucun
soupçon de la vérité, mais comme l’allée se détourne souvent,
elles ne pouvoient comprendre d’où venoit un bruit confus
dinstrumens, qu’on entendit diverses fois, et qui
augmen-toit à mesure qu’elles s’avançoient; à la fin découvrant
tout d’uu coup les beautés naturelles et artificielles de la
prairie, il sembloit qu’elles y vouloient ajouter
l’embellissement des statues, ne remuantes que les yeux, dont les
regards avides se partageoient avec peine entre la diversité
des objéts. La plaine fourmilloit de monde, et comme
nôtre montagne se voit de toute la Westergotlande, je
crois, que tous ses ha bitans y étoient attirés pour voir et
entendre des choses pour eux inconnues. Le menu peuple,
ne sachant nous distinguer des anges, des hommes ou des
diables, prenoit presque tout pour sorcellerie, et croyoit,
que le ciel ou l’enfer se trouvoit sur terre. Vis-à-vis du
Parnasse s’elevoient 3 ou 4 mantes en forme de Throne,
avec 5 ou 6 fautueils de verdure, pour la commodité de
la Comtesse Juliane et de Madame la Thrésaurière, dont
le départ approchoit L’on avoit dresse une tente de chaque
côté, renouée en festons et ornée extraordinairement, l’une
pour la collation et l’autre pour la reste des Dames. Le
peuple inondoit toute la plaine, et demeuroit dans un silence,
causé de l’admiration et nous eûmes la liberté entière de nous
faire ecouter. Les Bergères et les Satyres, qui couvroient
le pied de la montagne, commencèrent le concert des flûtes,
des musettes, des hautbois, et réveilleront les esprits par
leur rusticité, en les préparant à donner audience avec
application au concert, suivant de Muses. Mais il faut que
je vous dise, comment elles étoient placées. Sur le
sommet du mont paroissoit Apollon, jouant du luth de la

<< prev. page << föreg. sida <<     >> nästa sida >> next page >>


Project Runeberg, Tue Dec 12 01:10:43 2023 (aronsson) (download) << Previous Next >>
https://runeberg.org/svsf/8/0130.html

Valid HTML 4.0! All our files are DRM-free