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142

(1871-1962)
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-142

teknisk tidskrift

1 febr. 1930

qui était augmenté en 1928 à 1403 000 000. Dans cette
année-là il y avait aux Pays-Bas 49 usines
génératrices; 4 parmi elles délivraient cependant moins de
500 000 kWh par an et 23 moins de 100 000 kWh.

Autrefois le nombre d’usines était beaucoup plus
grand, mais les entreprices provinciales en ont
englouti plusieurs. Ce procès continue toujours
et déjà on a établi des lignes d’interconnexion
entre quelques centrales. En faisant ainsi on vise
à la concentration de la production d’énergie
électrique dans un nombre restreint d’usines de grande
puissance. En effet c’est d’après ce principe qu’on
peut atteindre à une production économique, ce qui
constitue une condition de la dernière importance
pour un pays dans lequel, faute de force hydraulique,
on est tout indiqué sur le charbon. Le combustible
nécessaire est fourni en majeure partie par les
houillères de l’Etat qui se trouvent dans le sud du
pays.

Dans les premières années les usines délivraient
principalement de l’énergie pour l’éclairage, mais la
réduction continuelle des tarifs fut la cause que la
consommation industrielle a augmenté sensiblement.
Ainsi la station centrale d’Amsterdam délivra en
1928 environ 211 millions de kWh, dont 50 millions
pour l’éclairage, 68 millions pour la force motrice,
50 millions pour l’utilisation domestique et le reste
pour des buts divers. La consommation considérable
pour des emplois domestiques doit être attribuée en
premier lieu à l’introduction d’un tarif spécial aux
heures de nuit de 2 cents par kWh (3 öre). Ce tarif
intéressant, adopté aussi par d’autres centrales, eut
pour effet que, en 1927, on put placer chez les
abonnés au réseau d’Amsterdam 2 000 chauffe-eau à
accumulation. En outre on fait dans notre pays un usage
intensif d’aspirateurs de poussière, de fers à repasser
et d’autres ustenciles de ménage. La plupart de ces
appareils peuvent être fournis par l’industrie
électrotechnique nationale et ce sont les usines Philips à
Eindhoven, aussi connues à l’étranger, qui nous
procurent nos lampes à incandescence.

Afin de réprimer dans la mesure du possible
l’emploi d’appareils de qualité inférieure, on a fondé
il y a quelques années aux Pays-Bas une Société
Anonyme pour l’épreuve de matériel électrotechnique.
Les appareils répondant à toutes les conditions qu’on
puisse raissonnablement poser, sont revêtus par la
Société d’une marque de qualité.

Une application spéciale du courant électrique dans
notre pays riche en eau est faite pour l’épuisement
des polders. La province de Hollande septentrionale
à elle seule a emprunté en 1927 à cet effet 6 millions
de kWh à l’entreprise provinciale d’électricité. Le
dessèchement de la Zuyderzée, qui agrandira la
superficie de notre territoire de 10 %, exigera
également une quantité considérable d’énergie électrique.

Le chauffage électrique du soi de culture au moyen
de résistances enfouies dans la terre, qui s’est
développé avec tant de succès en Suède, a été appliqué
aussi, à titre d’essai, dans notre pays et a donné des
résultats encourageants.

En introduisant la traction électrique sur quelques
lignes de chemin de fer principales, pour laquelle on

a choisi le système à courant continu d’une tension
de 1 500 volts, on a renoncé à la création d’usines
génératrices tout en empruntant l’énergie nécessaire
à trois centrales municipales. L’industrie nationale
s’est suffi à elle-même pour la fourniture de la plus
grande’partie du matériel.

La production de l’énergie dans les usines
génératrices des Pays-Bas a lieu d’après le système
triphasé à 50 périodes et pour la distribution on fait
en général usage de câbles souterrains d’une tension
de 10 000 volts. Dans les régions où l’on avait
besoin d’une tension plus élevée on a construit des
lignes aériennes à 50 000 volts. L’uniformité de type
de courant, de tension et de fréquence qui caractérise
les réseaux de distribution néerlandais est le résultat
du travail fructueux de l’Association des Directeurs
d’Entreprises électriques des Pays-Bas. Toutefois il
est de la plus haute importance que dans le domaine
de l’électrotechnique il existe également une
coopération internationale. La normalisation des
prescriptions sur les machines électriques et leurs accessoires,
des tensions d’essai de câbles à haute tension et
d’isolateurs, pour ne parler que de ces choses-là, sera
à elle seule une condition indispensable pour un
jugement efficace d’offres de maisons étrangères. Ici
une belle tâche peut être accomplie par la
"International Electrotechnical Commission" dont l’oeuvre
ne manquera pas de profiter à la prospérité et aux
progrès de l’industrie électrique.

Pour terminer quelques mots sur la télégraphie et
la téléphonie sans fil aux Pays-Bas.

Il y a plus de 25 ans il fut érigé à Schéveningue
une station destinée à l’écoulement du trafic
radio-télégraphique avec des navires sur mer. De nos jours
les Pays-Bas entretiennent une communication
radio-télégraphique et téléphonique régulière avec les Indes
orientales, situées à une distance de 12 000
kilomètres. Des liaisons directes sont établies également
avec l’Amérique du Nord, Curaçao, Le Surinam, ainsi
qu’avec Vienne, Copenhague, Prague, Berne, Oslo et
Gothenbourg. Des communications directes avec
d’autres pays européens et avec l’Amérique du Sud
sont en voie de préparation.

La télephonie interlocale dans laquelle l’emploi
d’appareils automatiques s’accentue de plus en plus,
a pris également un grand vol; en outre nombre do
câbles téléphoniques internationaux ont été posés
dans le territoire néerlandais.

Le trafic téléphonique urbain aussi bien que le
trafic interurbain sont toujours en augmentant: la
communication radiotéléphonique avec les Indes
néerlandaises est un succès dont les ingénieurs qui ont
réussi à l’établir peuvent être à juste titre fiers.
Enfin les progrès rapides de l’électrification de notre
pays justifient l’espoir que dans un avenir pas trop
éloigné l’énergie électrique sera pénétrée dans les
fermes les plus isolées, dans les ménages les plus
modestes.

• iS cc-n AS Gi^zws .

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