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144

(1871-1962)
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teknisk tidskrift

1 febr. 1930

L’AVENIR DE L’ÉLECTRICITÉ EN ROUMANIE.

Par CriSTEA MatEESCU, Ingénieur, Secrétaire de l’Institut National Roumain pour l’étude
de l’aménagement et de l’utilisation des sources d’énergie.

11 n’arrive pas souvent que sur un territoire
relativement petit —• comme la Roumanie — existe une si
grande variété de sources d’énergie: des chutes d’eau,
des gisements de pétrole, de gaz, de lignite et
d’houille. Il est vrai que ni la qualité de ces sources
d’énergie, ni l’état général de la population et de
l’industrie n’exigent pas momentanément une grande
consommation d’énergie; mais, si nous pensons que le
développement de l’électricité industrielle dans le
monde ne dépasse pas 35 ans, nous avons le droit à
prévoir que d’ici en quelques dizaines d’années les
principales sources naturelles d’énergie de Roumanie
seront en exploitation.

1. Les chutes d’eau. A tout Seigneur, toute
l’honneur! Admirons les chutes des Portes de fer sur le
Danube, le plus grand centre d’énergie hydraulique
de l’Europe!

Situées à la frontiere roumaine-jougoslave et pas
loin de l’Hongrie, ces chutes peuvent-être aménagées
en trois usines (où deux) avec une hauteur totale de
25 m. et une puissance, au débit normal de plus de

I 000 000 ch. Elles pourraient alimenter Bucarest
(à 300 km), Belgrade (à 150 km) et Budapest (à 400
km), les régions industrielles voisines et
d’importantes usines électrochimiques à créer. La puissance
totale des autres chutes aménageables de Roumanie,
au débit moyen, est de plus de 4 millions ch., dont
seulement une centaine de mille est utilisée à présent.
Cependant les usines hydrauliques aménageables et
qui excéderaient 10 000 ch. ne sont pas nombreuses et
les endroits où l’on pourrait construire des grands
barrages-réservoirs ne sont pas bien connus. Le
régime des eaux n’est pas très favorable, par manque
de glaciers et de neiges éternelles et l’hiver, très
dur, fait déscendre le débit des rivières au cinquième
du débit normal. C’est pour cela que l’énergie
hydraulique ne suffit pas à elle-seule et que la grande
industrie à utilisé de préférence les moteurs
thérmi-ques.

2. Le pétrole. A la suite du développement de
l’industrie extractive du pétrole, dont la production
annuelle a monté à 4,5 millions de tonnes, l’emploi
du mazout et de la motorine est très répandu. Le
prix très bas du mazout et sa combustion parfaite
a fait que ce combustible soit utilisé dans les foyers
de presque toutes les chaudières, et même sur les
locomotives. Mais pour les petites puissances et les
services discontinus, les moteurs à combustion
interne sont préférés. Les réserves de pétrole ne sont
pas connus, mais on estime que 30 ans dorénavant
il y auront encore des exploitations importantes.

3. Le gaz est produit soit par les sondes de
pétrole, soit par l’exploitation des gisements de gaz
dans les régions non-pétrolifères de Transylvanie.

II consiste surtout en méthane et son emploi est
seulement au commencement. Les réserves de gaz
de Transylvanie sont estimées à plus de 72 milliards
m3 et la production du gaz des sondes monte à 800
millions m3 annuellement, avec utilisation partielle
(20 %).

4. Le charbon. Les réserves connues, en houille,
ne sont pas encourageantes, mais les gisements de
charbon brun et de lignite représentent une reserve
probable de plus de 1,5 milliards de tonnes et
pourraient suffir, en maintenant l’expoitation actuelle, plus
de 400 ans.

On a déjà commencé à employer le charbon
inférieur, en état pulvérisé dans des grandes usiues
thermiques.

Utilisations probables. La puissance des moteurs
primaires installés en Roumanie monte à env.
1 140 000 chevaux, dont plus de 40 % sont utilisés
pour les industries alimentaires, extractives, (sondes,
mines) t t leur dérivées. Pour estimer les utilisations
futures, il faut tenir compte que l’électrificatioii des
villes a été fortement retardée par la guerre et par
la crise qui l’a suivie, l’industrialisation du pays
n’est qu’à son commencement et l’électrification des
chemins de fer est seulement dans le stade de l’étude.

Mais afin que toutes ces sources d’énergie soient
bien utilisées, il faut que des industries
électrochimiques et électrométallurgiques de grande capacité
s’établissent, surtout que les matières premières
nécessaires ne manquent pas non plus. Des grandes
gisements de sel gemme, de bauxite et de minérais de
fer fourniraient les éléments nécessaires pour la
fabrication de la soude, du chlore, de l’aluminium et des
aciers spéciaux.

L’avenir de l’électrification. Nous remarquons que,
malgré la crise économique générale, les travaux
d’élec-trification sont en plein progrès. Dans les dernières
années, par suite de l’accroissement continuel de la
consommation et sous l’égide de la nouvelle
législation, on a construit les plus grandes usines du pays
et quelques centaines de km. de lignes de transmission
de l’énergie sous 60 et 110 kV. On a voulu pendant
quelques ans — tant pour l’électrification, que pour
l’industrialisation générale du pays-ne recourir
qu’aux capitaux nationaux; mais les grandes
dépenses nécéssitées ont absorbé les dépôts de l’interieur
et à présent même, la finance étrangère a déjà fait
des grandes placements.

En conclusion, les sources naturelles d’énergie
connues actuellement eu Roumanie, permettraient, si
on leur pouvait trouver un emploi, l’aménegement de
plus de 5 millions de kW; mais de ces sources
d’énergie seulement les chutes d’eau et le lignite
suffiraient pour une longue période, tandis que les
combustibles liquides et gazeux seront épuisés dans
une cinquantaine d’années.

L’aménagement rapide de ces sources est un peu
retardé par le développement réduit de l’industrie et
du confort, mais le peuple roumain, devenu libre à
la suite d’une longue série d’efforts contre les
adversités de l’histoire, cherchera a regagner le temps
perdu et à prendre une place correspondante à ses
qualités dans l’économie mondiale.

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