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Bd. I. N:r 6.
qu’il était primitivement le dieu du feu, et le premier des dieux
Vanes, adorés par le peuple du premier âge du fer, les Goths. Quand
les Svéars devinrent le peuple dominant en Suède,, ils reçurent dans
le panthéon de leurs dieux Ases les dieux Vanes des Goths vaincus,
et les scaldes (poètes) les transformèrent en conformité des idées
cosmogoniques de la doctrine des Ases. Aux jeux du peuple, ces dieux
conservèrent toutefois leur antique signification, de sorte qu’à l’époque de
Maître Adam de Brème, on disait encore en Suède que Thor était la
première des divinités de l’air, que l’on offrait, en temps d’épidémie, des
sacrifices à ce dieu du feu, et que des coutumes encore en usage de nos
jours trahissent une adoration pareille du feu parmi les populations.
M. Monteliüs montre un poignard curieux en os, trouvé dans une
tourbière à Stora Djulö en Södermanland, et donné au Musée des
antiquités nationales par M. le capitaine von Post.
Séance du 13 Décembre 1873.
Il est procédé à l’élection du Bureau, pour l’année 1874. Sont
nommés: président, M. B.-E. Hildebrand; vice-président, M. le baron von
Dtt-ben; secrétaires, MM. Betzius et Monteliüs; trésorier, M. Törnblom;
membres du Comité de rédaction, MM. A. Key, H. Hildebrand et Dahlgren.
M. Stolpe, devant quitter sous peu la capitale, avait demandé de ne pas
être réélu dans ce Comité.
M. Torell décrit la trouvaille faite en 1819, lors de la construction du
canal de Södertelge, d’une cabane en bois, rencontrée à 34 pieds (10,1
m.) au-dessous du sol, recouvert d’un bois de haute futaie, au fond de la
vallée dans laquelle le canal a été creusé. M. Torell essaie de démon* *
trer que la construction de la chaumière est postérieure au commencement
de l’âge du fer, et dès lors nullement aussi vieille qu’on l’a admis. Elle a,
selon toute probabilité, été recouverte par un éboulis venu des flancs escarpés
de la vallée, et les couches meubles qui la recouvraient n’ont pas été
déposées par la mer. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir recours à
l’hypothèse admise pendant près de 40 ans par plusieurs auteurs, que la
localité où se trouvait la cabane s’était premièrement abaissée de plus de 10
mètres au-dessous du niveau de la mer pour se relever ensuite d’autant.1
M. Monteliüs communique un aperçu de l’extension géographique des
»fibules ovales»2 en dedans et en dehors de la Scandinavie, et rend compte
des raisons qui lui paraissent militer pour la circonstance que ces parures,
si communes pendant la dernière partie de l’âge du fer, se sont
développées d’un type qui existait déjà en Suède dans la première moitié de cet
âge.3
1 Voir le Mémoire de M. Torell sur ce sujet, inséré dans le Compte-rendu du
Congrès de Stockholm.
* Monteliüs, Antiquités suédoises, fig. 434, 435, 547. 551, 554—556, 563, 565
et 577.
8 Voir le Mémoire de M. Monteliüs sur ce sujet, inséré dans le Vitterhets
Historié och Antiqvitets Akademiens Månadsblad, Décembre 1873.
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