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(1873-1877) [MARC]
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - N:r 16. Bulletin des Séances de la Société d'Anthropologie. — Aperçu rétrospectif des travaux de la Société d’Anthropologie de Stockholm pendant les années 1873—1877

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BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ d’aNTHROPOLOGIE.

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contemporain du mastodonte, du mammouth et de Tours des cavernes, et
qu’il correspond par suite aux plus anciennes populations européennes de
l’âge de la pierre.

M. Montelius, qui, dans la dernière moitié de 1876, a fait, comme
boursier du fonds Letterstedt, un voyage dans l’Europe de l’Est et du
Sud, communique un long exposé des observations archéologiques et
ethnographiques qu’il a été en mesure de recueillir dans les pays à l’est de la
Baltique. Bappelant l’intérêt tout spécial que les questions ethnographiques
concernant les régions mentionnées devront toujours avoir pour les Suédois,
il passe aux déductions ethnographiques que semblent appeler les matériaux
archéologiques jusqu’ici connus de ces pays.

A l’égard de l’âge de la pierre,l’orateur fait voir qu’un nombre
considérable des types trouvés en Finlande rappellent des formes analogues
de la Suède. C’est principalement le cas des marteaux nnaviformesD (en
forme de bateau), qui, malgré quelques différences insignifiantes, quoique
caractéristiques, présentent une ressemblance si parfaite avec les outils
suédois de l’espèce, — tandis que cette ressemblance disparaît totalement plus
à Test, — qu’ils trahissent forcément une relation historique entre les localités
de la Finlande où on les Rencontre principalement (les régions côtières de
l’Ouest et du Sud) et la Suède. Les différences en question montrent que
la forme finlandaise ne constitue pas une importation pure et simple de la
Suède, mais qu’elle s’est développée indépendamment de prototypes venant
de ce dernier pays. En revanche, dans les régions orientales de la
Finlande apparaissent des formes d’outils en pierre différant du tout au tout
des types Scandinaves et que Ton doit considérer comme constituant des
vestiges d’un âge do la pierre finnois indigène. Un fait caractéristique
pour la Finlande est le manque d’objets en silex, dont on ne connaît que
3 à 4 exemplaires, tandis que la Suède, comme on le sait, en possède déjà
environ 35,000. L’absence de silex natif en Finlande, comme la
ressemblance parfaite entre les quelques objets en silex trouvés dans ce pays et
les objets suédois, prouvent que les premiers ont été importés de la Suède.

L’âge du bronze n’est que faiblement représenté en Finlande, en ce
que Ton n’a découvert qu’environ 20 objets de cet âge sur l’entière étendue
des côtes finlandaises, tous d’origine évidemment Scandinave, et
quelques-uns mêmes appartenant au plus ancien âge du bronze de la Scandinavie.
Au sud du golfe de Finlande, les objets en bronze sont encore plus rares;
mais ici, de même, les types Scandinaves ont une prépondérance décidée.
Il n’existe, à l’heure présente, pas même dans les parties les plus
orientales de la Finlande, aucune trace connue des types caractéristiques de l’âge
du bronze sibérien, auxquels appartient le celt à douille totalement isolé et
venant de la Laponie suédoise, conservé au Musée d’ethnographie Scandinave
du D:r Hazelius.

Même les rares objets du premier âge du fer trouvés en Finlande,
dont tous ceux conservés au musée d’Helsingfora viennent de l’Ostrobothnie
(< Österbotten) méridionale et, plus loin vers le sud, du Satakunda, sont d’origine
Scandinave. L’orateur montre ensuite que le premier âge du fer de
l’Allemagne du Nord a aussi existé au sud du golfe de Finlande et même
dans les régions actuellement habitées par la race polonaise, d’où il con-

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