Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - N:r 16. Bulletin des Séances de la Société d'Anthropologie. — Aperçu rétrospectif des travaux de la Société d’Anthropologie de Stockholm pendant les années 1873—1877
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21.
APERÇU RÉTROSPECTIF DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ.
affectés à une entreprise qui doit être considérée comme Tune des plus
importantes de la Société, l’organisation de l’exposition ethnographique générale
de Stockholm dans les années 1878—1879.
L’arrangement de cette exposition fut effectué, au nom de la commission
désignée pour prendre les mesures préparatoires, par M. le Dr H J. Stolpe et
sur le plan dressé par lui, ayant pour objet de donner, après une détermination
critique préalable de l’origine, etc., des matériaux envoyés, et en réunissant
rigoureusement les objets appartenant à chaque peuple particulier, une image
aussi claire et aussi pragmatique que possible du point de culture des différents
peuples et de leurs rapports ethnographiques respectifs. Les contributions,
qui affluèrent de toutes parts, dépassèrent de beaucoup 10,000 objets, répartis
sur un chiffre de plus de 6,200 numéros, et l’exposition remplit tout le
logement du 1er étage du Palais du prince héréditaire, place de Gustave-Adolphe,
mis gracieusement dans ce but par S. M. le Roi à la disposition de la
Société. L’exposition, qui fut ouverte le 3 février 1878 et close le 1 octobre
1879, montra, comme on pourra le voir du reste par le catalogue détaillé,
l’existence dans notre pays de si grandes masses d’objets ethnographiques
provenant de régions étrangères, que le besoin profondément senti d’un
musée d’ethnographie générale serait rempli sans peine s’il était possible de
trouver un local convenable et de réunir les sommes nécessaires à l’entretien du
musée. L’intérêt général en faveur de la création d’un musée pareil s’est
montré entre autres dans les dons extrêmement généreux qui, après la clôture
de l’exposition, ont été faits par une grande quantité d’exposants et d’autres
personnes à la collection ethnographique de la Société. Grâce à ces dons, la
collection précitée a pris une importance telle, qu’elle pourrait déjà
constituer par elle-même le premier fonds déjà très important d’un musée
d’ethnographie générale. En connection avec la collection ethnographique du
musée de l’État, dont elle se rapproche le plus en grandeur, et qu’elle dépasse
dans quelques domaines au point de vue de la richesse et de la valeur
scientifique, ainsi qu’avec les collections ethnographiques de l’Académie
d’archéologie et de diverses autres institutions publiques de Stockholm, les
objets déjà réunis seraient à même de former, au moment donné, un musée
des plus propres à montrer la civilisation et les particularités ethniques
des peuples extra-européens. S’il est possible de créer un musée de ce
genre dans une époque pas trop éloignée, l’activité de la Société n’aura pas
été vaine, et, quoi qu’il advienne, l’initiative prise et poursuivie par elle à
cet égard avec des sacrifices si considérables, constituera toujours l’une des
pages les plus belles de l’histoire de la Société d’Anthropologie.
Enfin, par sa transformation en »Société Suédoise d’Anthropologie et
de Géographie», la Société a frayé Je chemin propre à éveiller dans notre
pays un intérêt plus général pour les sciences géographiques.
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