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et la liberté, je fus obligé de me regarder comme le premier
esclave de Suède sans pouvoir diriger ni mes enfants ni mes
domestiques ni moi-meme. Je me vis père d’une nouvelle famille
royale, que la providence m’avoit aecordée et ne pus ni veiller à
l’éducation de mes enfants ni choisir ceux qui dévoient être
chargés de leur instruction. Je me trouvai forcé à ne point refuser
mon nom à des démarchés qui dans la suite du temps dévoient
donner lieu à tant de desordres et qui étoient contraires aux
loix que j’avois jurées. Roi dans un pays libre, ou les lois
dévoient être le boulevard le plus solide je me vis réduit à ne
pouvoir pas diriger la moindre chose dans ma maison et à ne jpas
jouir du droit qu’a le moindre de mes sujets, de ne pas voir chez
moi ceux qui m’avoient donné des sujets de mécontentement.
Quelque grand que fut mon chagrin de me voir mis hors d’état de
contribuer au bonheur de mes sujets je n’en consacrai pas moins
ma douleur à l’Etre suprême en mettant toute ma confiance dans
sa toute-puissance qui soutient le juste et qui protégé l’oint du
Seigneur et en attendant avec résignation l’arrivée du moment fixé
par la providence pour ouvrir les yeux à mon peuple sur ses
devoirs et sur ses véritables intérêts. Les malheures qui sont
arrivés à la Suède dans ces derniers temps et des suites desquels elle
se ressent encore contribuèrent à mon silence. Une ombre
d’apparence ranima mon espoir: Je crus le moment arrivé que la
pr0vide9.ce avoit marqué pour redresser tous ces abus, mais je
fus trompé dans mon esperance et des nouvelles illégalités
m’obligent à rompre ma silence que ma douceur m’avoit présent, mais
qui pourrait être expliquée comme une foiblesse s’il duroit plus
longtemps. J’ai lu avec surprise l’expédition émanée de l’autorité
des états sous le titre de moyens de donner de la viguer aux
loix. J’ai trouvé qu’elle touche d’une façon très-sensible la
majesté royale et les droits y attachés qu’il est de mon devoir de
maintenir tant pour mon propre bien que pour le bien du
royaume et le bien public pareequ’il ne se trouve nulle sûrété dans un
pays ou les lois fondamentales sont sujettes à des variations si
fréquentes et nous scavons par l’histoire que la molle négligence
des souverains cause autant^de maux que leur ambition et la
hardiesse de leurs entreprises. Je scais que dans l’introitus de la
forme du gouvernement les états se sont réservés de l’intreprêter
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