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XI

(1882)
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Häfte 7-8 - Resumé des séances (Octobre-Décembre 1882)

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RESUMÉ DES SÉ1NCES.

XI

On a placé, comrae degres ou phases de développement de 1’ornementation,
d’abord la ligne, puis les motifs d’animaux et en troisième lieu les plantes.
Or les motifs tirés du monde végétal sont déjà tres développés dans le plus
ancien art égyptien. L/ornementation grecque la plus ancienne connue,
mon-tre au contraire de préférence des motifs empruntés à ligne, parfois des
figures d’animaux, mais jamais des motifs tirés des plantes; si Ton examine
en outre de plus près les figures d’animaux de cette époque, on constatera
sans peine que la valeur n’en prime en aucune facon celle de 1’ornement
linéaire: au lieu d’entourer un vase d’une ligne de cercles, on l’a muni
d’une rangée de chevaux debout, ou encore, au lieu.d’orner une surface
rectangulaire d’une rangée de lignes verticales, on y a mis une rangée de
figures humaines, toutes dans la méme position. Il y a dès lors lieu de
s’éton-ner que Ton ait rencontré des ornements tirés de la réalité, et par suite
d’une classe infiniment supérieure au point de vue de 1’art aux plus andens
ornements grecs, comme les vestiges d’une époque si lointaine qu’elle est
anté-rieure à la faune européenne actuelle. Dans les cavernes et les grottes de la
France et des pays voisins, on a découvert, parmi les débris du renne, du
rhi-nocéros, de 1’éléphant, etc, des ustensiles en os décorés d’images d’animaux
et même de quelques figures humaines isolées, destinées non-seulement à
orner ces ustensiles, mais reproduisant aussi des objets de la vie reelle.
Le même fait peut être constaté chez les Tschouktsches actuels, peuple qui
n’a pas encore réalisé non plus des progrès bien grands dans la
civilisation, mais chez lequel on n’en trouve pas moins un oeil ouvert aux
parti-cularités du monde qui 1’entoure et la capacité de les reproduire. Ces
cir-constances sont de nature à jeter de la lumière sur un certain nombre de
faits qui paraissent sans cela difficiles à élucider. Ainsi, Ton y peut
cher-cher une explication de 1’origine de 1’art grec. La céramique grecque, dont
la période plus récente est 1’objet d’une admiration si bien méritée, offre
toute-fois, parmi ses produits les plus anciens, des vases régulièrement décorés
d’images d’animaux d’origine évidemment asiatique, ou encore d’autres vases
ornés des elements linéaires mentionnés ou de figures d’animaux
occu-pant le même point artistique. On a admis auparavant que 1’influence
orientale en Grèce ne s’est fait sentir dans ce pays qu’avec 1’introduction
des figures d’animaux de type oriental; mais des découvertes plus récentes
ont permis de constater le fait d’urie influence orientale encore plus
ancienne, d’une influence asiatique égyptienne se trahissant dans les trouvailles
de Santorin, de Jalysos, de Mycènes, etc, toutes trouvailles riches
non-seulement en décorations ornementales, mais encore en images empruntées
à la réalité. Les relations qui avaient donné lieu à la ressemblance furent
toutefois interrompues, et le peuple grec se trouva réduit à ses propres
res-sources jusqu’au moment ou se fit valoir une nouvelle influence venant de
1’extérieur. Mais alors les Grecs étaient déjà parvenus assez loin pour
être à même de s’emparer des nouveaux motifs et de les traiter de main
de maltre.

M. le capitaine N. Selander montre les feuilles parues jusqu’ici d’un
atlas de la Suède publié par lui à 1’échelle de 1 : 500,000. Dans cet
Atlas, la situation de 1’ile de Gotland par rapport au continent suédois est
indiquée pour la première fois d’une faeon correcte. Les triangulations
exé-cutées par 1’état-major general suédois dans les années 1880—1881, ont en
effet démontré que la détermination faite en 1832 par le cartographe Hell-

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