Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Häfte 7-8 - Resumé des séances (Octobre-Décembre 1882)
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XIV RESUMÉ DES SÉANCES.
Bien des personnes se sont figuré jusqu’ici que la civilisation du bronze est
parvenue dans le Nord scandinave par le Caucase et la Russie d’Europe.
11 est désormais constaté qu’il n’en a pu être ainsi, et que c’est
principalemen t par FAsie-Mineure que cette civilisation s’est répandue en Europé,
d’abord dans les regions méridionales, puis dans les regions moyennes et
enfin dans les contrées septentrionales de notre partie du monde. Il est
possible, cependant, qu’une influence, si même peu considérable, ait été aussi
exercée à cet égard par la region caucasienne qui borde les cötes
septentrionales de la Mer Noire, et que cette influence se soit étendue de là
jus-qu’aux pays du Danube. La preuve qu’elle ne peut avoir pénétré dans
1’intérieur de la Russie, d’ou elle serait arrivée dans nos pays scandinaves,
est fournie déjà rien que par le fait que 1’intérieur de la Russie manque à
peu près totalement de souvenirs de 1’àge du bronze.
Les objets de 1’ftge du bronze découverts dans le Caucase, et dont
nous devons principalement la connaissance au celebre archéologue francais
Ernest Chantre, font voir que la civilisation du bronze y a été tres
dif-férente de celle de 1’Asie-Mineure. Elle se sépare aussi, il est vrai, de la
civilisation du bronze de la vallée du Danube, mais il existe cependant
entré elles quelques points de contact dus probablement à ce que, comme
il a été signalé à une précédente occasion, les deux regions ont été habitées
par des branches de la race germanique.
La preuve de relations tres anciennes entré les pays du Danube et
les regions des cötes orientales de la Mer Noire, ou la légende place le but
de 1’expédition des Argonautes, est fournie du reste par une foule de
fibu-les en bronze trouvées dans le territoire du Caucase. Il est impossible de
se méprendre sur la ressemblance entré ces fibules et les fibules italiennes,
et Ton ne peut guère douter que nous n’ayons afFaire ici à une influence
de 1’ouest à Test, et non 1’opposé. Cependant, quelques différences
con-stantes, quoique peu essentielles à première vue, prouvent qu’il ne peut être
question d’exemplaires venus de ritalie, mais que ce sont des types locaux
créés sous une influence occidentale, tirant probablement son orgine des
pays du Danube, ou Ton rencontre des modifieations semblables du type
italien.
Séance du 16 décembre 1882.
President: M. Aug. Fries.
Le President rappelie qu’il est parvenu au Bureau une lettre du
president de la Société géographique italienne, avec la demande, à notre Société,
de prendre part à des travaux internationaux qui auront lieu pour la
fixation d’un méridien initial, non-seulement par rapport au calcul des
lon-gitudes, mais aussi en vue de la détermination du temps. Pour 1’examen
de cette question, le Bureau a nommé une commission composée de MM.
Nordenskiöld, Gyldén et Elfwing. Cette commission a chargé M. Gyldén
du rapport à soumettre à la Société.
En raison de ce qui précède, M. Gyldén lit un mémoire »Sur les temps
locaux équidistants», qui sera inséré en entier dans le premier fascicule
du journal »Ymer» pour 1883.
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