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une tendance å 1’état de choses indiqué pour la Suisse, vu que, sur la
to-talité des mariages bicolores entrés dans les recherches, 114 femmes avaient
les yeux brons contre 93 hommes seulement.
Si Ton passe au contingent respectif des enfants des families concolores
et des families bicolores, les matériaux suédois fournissent dans le premier
cas 4,49, contre 4,os dans le second. Au point de vue de 1’hérédité,
spé-cialement pour le pére et spécialement pour la mére, les yeux du pére
passent å 52,6 pour cent, et ceux de la mére å 47,4 pour cent des enfants,
proportion qui, par rapport aux sexes, se modifie comme suit: 51,8 des fils
héritent les yeux du pére, et 48,9 ceux de la mére; 53,5 des filles ont les
yeux du pére et 46,« ceux de la mére 1). Ainsi, en opposition aux résultats
obtenus précédemment, les matériaux suédois ne fournissent pas d’appui
ä 1’admission, d’un cóté, que des parents qui se ressemblent auraient une
fécondité plus faible, et, de l’autre, å celle que la couleur des yeux ne s’hérite
pas å titre prépondérant de la mére, mais du pére.
Toutefois, comme la question est loin d’étre suffisamment éclaircie,
M. Wittrock prie ses auditeurs de bien vouloir lui aider å recueillir des
matériaux. Il y aura lieu d’observer å eet égard que les families devront
étre désignées par leur nom et par leur domicile, afin d’éviter un double ou
multiple emploi; il faudra exclure en outre tous les sujets ayant des yeux
d’une couleur indécise, ainsi que les enfants ågés de moins de 10 ans;
enfin,- l’on ne devra faire aucune différence entre les yeux bleus, gris bleu
et gris, mais 1’ori placera toutes ces nuances dans la classe des yeux
bleus.
M. le baron Nordenskiöld donne, dans un long et intéressant exposé,
»Quelques traits de la civilisation et du genre de vie des Esquimaux
pri-mitifs».
Aprés avoir rapidement indiqué l’extension ac tue I le de ce peuple
po-laire, l’orateur mentionne que lorsque le scandinave Erik Rode (le rouge)
découvrit le Groénland en 985, il n’y rencontra pas d’Esquimaux ou
Skrae-lingar (nains, pygmées, bommes faibles), comme les Nordmans les appe
laient. Il ressort néanmoins d’un récit un peu plus récent, que des Esquimaux
l’habitaient dés avant la prise en possession du pays par les premiers.
Dans les courses entreprises depuis le Groénland au Vinland (les cótes
orien-tales du Canada et des États-Unis de l’Amérique du Nord), les navigateurs
scandinaves entrérent par contre plusieurs fois en contact avec un peuple
qui était indubitablement des Esquimaux. Ce contact passa toutefois bientót
å des hostilités. — L’orateur considére, néanmoins, comme parfaitement
impro-bable que l’unique petite notice que la littérature islandaise posséde d’une
attaque des Esquimaux contre les colonies danoises en 1379, soit de nature
á prouver que les Nordmans du Groénland aient été détruits par ce peuple
aretique. Les relations entre l’Europe et le Groénland ayant cessé dans le
courant du 14me siécle, on n’entend plus parler d’Esquimaux avant l’année
1501, å laquelle 57 individus de cette nation furent amenés å Lisbonne
par Corte Real. Ils ne furent cependant mieux connus que depuis l’époque
ou de nombreuses expéditions furent équipées å la découverte du passage du
Nord-Ouest, mais surtout å partir du moment ou l’intérét s’éveilla er\ Dane-
*) Chiffres de M. De Candolle:
fils: yeux du pére 47; de la mére 53;
filles: » » » 49,6; » > » 50,5.
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