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Séance du 20 novembre 1885.
President: M. le professeur H. Gyldén.
Le président annonce., å 1’ouverture de la séance, que M. le baron C.
de Skof/man a donné å la Société 78 cartes appartenant aux voyages
d’ex-ploration entrepris, pendant les années 1826—1828 et 1838—1841, sous le
commandement de 1’amiral Dumont d’Urville dans le Paciilque et dans les
régions polaires antarctiques. Le président se fait l’interpréte de la
recon-naissance de la Société pour ce don généreux.
M. le professeur baron A. E. de Nordenskiöld répond, dans un exposé
général, å un certain nombre d’observations faites contre sa description
du »Voyage de la Véga autour de l’Asie et de l’Europe*. (Voir Ymer, 1885,
p. 246—267.)
Cette anticritique est principalement dirigée contre l’académicien Er.
Schmidt, de S:t-Pétersbourg, qui a blåmé, dans une conférence å l’Académie des
sciences de Russie, la maniére dont Nordenskiöld a rendu compte des
explo-rations et des découvertes d’un certain nombre de voyageurs russes,
principalement de Wrangel, de Lutke et de von Baer. Nordenskiöld maintient sa
maniére de voir relativement aux deux derniers. Quant å la question de savoir
si Wrangel a cru ou n’a pas cru å l’existence de la »Terre de Wrangel»,
nommée d’aprés lui, et que néanmoins il n’a jamais vue, Nordenskiöld
eon-sidérait cette question comme étant de minime importance, s’estimant
d’au-tant plus autorisé å le faire, qu’il a garde lui-méme une compléte
indiffé-rence dans une question de priorité parfaitement identique se référant aux
explorations suédoises, savoir celle de la »Terre du roi Charles» (Kung Carls
land), å l’est du Spitsberg. Nordenskiöld répond ensuite å un Norvégien,
M. Stejneger, concernant l’extirpation de la Rhytina sur l’ile de Bering, et
enfin å M. P. Lauridsen, de Copenhague, qui, dans un ouvrage sur le
grand explorateur danois Bering, a critiqué en termes généraux la par tie
historique de l’ouvrage de Nordenskiöld, et spécialement l’exposé de la
»grande expédition du Nord».
Nordenskiöld saisit, en connexion avec ce qui précéde, l’occasion de
rectifier une donnée contenue dans le »Voyage de la Véga» (Édition
fran-paise, II, p. 161), oú la carte de Sébastien Miinster, de 1544, est indiquée
comme la plus ancienne carte imprimée de la Russie basée sur des
observations réelles faites å une époque relativement récente. Nordenskiöld a
décou-vert une carte jusqu’ici négligée de la Russie dans une édition de Solinus
(Båle, 1538), carte qui se fonde probablement sur des données de Mathias
å Michau et de Herberstein. On trouvera dans T»Ymer» (1885, p. 262)
un fac-simile de cette petite carte, remarquablement correcte pour son époque.
M. C. V. Forsstrand, attaché å la bibliothéque de l’université d’Upsal,
donne une conférence sur quelques explorations océanographiques récentes,
principalement par rapport aux résultats de ces explorations dans le
do-inaine de la géographie animale. *
M. le Dr Hj. Stolpe rend succinctement compte des trésors
ethno-graphiques recueillis par lui dans le voyage de la Van adi s autour du
monde. Pendant le séjour de la frégate au détroit de Magellan, au Chili,
au Pérou, å Noukahiva, Fakarava, Taheiti, Honolulu, sur les iles Marshall,
au Japon, å Manilie, å Bangkok et å Singapore, il a réuni une collection
considérable, qui a repu d’importantes apports d’une tournée de trois mois
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