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côlé et la glace continentale de l’autre, malgré sa situation plus au
Sud, a une température plus rude, qui se fait surtout senlir par une
moindre chaleur pendant l’été.
Les conditions atmosphériques de la côte occidentale du
Gronland peuvent, d’après M. Rink, être regardées comme celles d’un
climat de côtes, see et durable , pour la plupart du temps, dans le
Nord, mais variable et humide dans le Sud.
La température des parties de la côte, qui touchent la mer, est
partout âpre et humide, et la chaude lumière du soleil peut, en louL
temps, y être interceplée par des brouillards glacials; mais à
l’intérieur des fjords, qui sont abrités par de hautes montagnes, la
situation est meilleure, et c’est aussi là qu’il faut chercher la
végétation. Comme il sera, dans la suite, donné des renseignements
plus détaillés sur ce sujet, je me bornerai ici à la remarque
générale, que la flore de la côte esl une flore plus ou moins prononcée
de lichens, de mousses ei de Cypéracées, ayant le même caractère le
long de toute la cote. Plus on pénètre dans les fjords, plus la flore
apparaît riche en sous-arbrisseaux, et dans les endroits les mieux situés,
des bouquets épais de saules et de bouleaux nains sont assez
communs ; ce n’est que dans la partie le plus au sud du pays, que
quelques exemplaires de Relu la odorata sont assez développés,
pour mériler le nom d’arbres. Le Juni per us alpina a été trouvé
jusqu’à 67°50’de lat. N. ; l’Alnus ovala var. repens, entre 61°10’
et 67° de lal. N., ei le Sorbus americana n’est pas rare au S.
de 63° de lat. N. Les autres arbusles qui peuvent servir de
combustibles, sont: l’Empelrum, leVaccinium uliginosum,
leLe-dum, le Cassiope telragona et quelques autres sous-arbrisseaux
peu communs. Des baies qui peuvent se manger, la ca marine à
fruits noirs (Empelrum), l’airelle veinée (Vaccinium
uliginosum), ei parfois aussi l’airelle rouge (V. Vitis idæa) mûrissent
dans le Gronland du Nord. Du Sedum Rhodiola on mange
surtout la racine, et l’inflorescence du Pe die ula ri s h irs ula fait
l’office d’une sorte de chou; on ne dédaigne pas non plus le
Chamænerium; les feuilles de l’O x y r i a digyna ei du C o c h 1 e a r i a
sonl très recherchées (en même temps comme nourriture et comme
remède conlre le scorbut), et les lendres tiges crues de
l’angé-lique (Kvan) sonl regardées comme une grande délicatesse. On
ne mange, sans doute, les Algues marines que poussé par
la faim.
Il va sans dire que les condilions climatériques, en Gronland,
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