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possible portée par la mer, comme la couverture de glace d’une
mer qui est prise, ce qui présuppose que le fond de la mer descend
en pente douce depuis le rivage jusqu’à la profondeur où le banc
de glace commence à être soulevé par l’eau. S’il s’abaisse au
contraire brusquement à une grande profondeur avant que le glacier
flotte, ce dernier se brisera en morceaux plus petits à mesure qu’il
dépassera le bord du précipice ainsi formé, bien que la quantité
totale de glace amenée par le glacier dans le courant de l’année
soit la même que si le fond de la mer avait été en pente douce.
Enfin il y a à considérer la forme de la côte et surtout si le glacier
débouche dans une eau tranquille, ce qui cependant est le cas
général en Grønland et justifie assez bien la dénomination de
«Isfjord» ou fjord producteur de glace.
C’est sans doute la situation écartée de ces Isfjords qui a été
cause que les expéditions polaires et les navigateurs ne leur ont
pas accordé autrefois toute l’attention nécessaire. Les plus
intéressants sont les Isfjords dans lesquels se trouvent réunies toutes
les conditions particulières au Grønland. Tel est l’Isfjord de
Jacobs-havn, et c’est d’autant plus heureux que c’est celui dont on
possède la monographie la plus complète1), basée sur les recherches
les plus récentes, comparées avec des observations plus
anciennes comprenant, entre autres, le rapport jusqu’ici unique du
seul témoin d’une production de grands icebergs. Les dernières
observations ont prouvé que le glacier du fjord de Jacobshavn peut,
dans certaines années, s’avancer à environ un mille (7500m) plus
loin que dans d’autres temps, et que cette partie extrême est à
considérer comme un pont flottant entièrement porté par la mer, un
concours de circonstances accidentelles ayant seul empêché qu’elle
ne se brisât plus tôt. Ce qu’on sait avec certitude, c’est que les
grands icebergs s’élèvent au-dessus de la mer à une bauteur bien
plus grande que le bord du glacier dont ils se sont détachés. On
peut donc très bien affirmer que les grands icebergs sont plutôt
produits par un soulèvement au-dessus de la surface que par une
chute dans la mer, bien que ce soulèvement se borne peut-èlre aux
sommets de ces immenses blocs de glace. Les recherches les plus
récentes ont montré que le bord du glacier, dans sa position la plus
reculée, atteint au plus une hauteur de 200 pieds (63m) au-dessus
de la mer. Si le glacier, bien qu’à un très faible degré, conserve
J) Meddelelser om Grønland, Vol. IV, p. 1—38.
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