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à la Republiqve de Venise, qv’il y a un petit dictionnaire
de la Langue Cumane, qvi estoit en vogue sur le pont
Euxin environ Tan 1200. J’en écrivis à Venise, personne
vouloit sçauoir ou ces Manuscrits estoient devenus. Je
leur en donnay des marqves, qv’ils dévoient estre in
summo œclis fastigio apud equos œneos. Enfin Monsieur le
procurator Justiniani les sçut déterrer. Après bien de
façons on y monta au haut de l’Eglise de St. Marc, on
chercha mon liure. Mais apparemment parceqve ceux qvi
s’en estoient chargés n’auoient pas assez de practiqve en
telles choses, on ne trouua pas ce qve je demandois, et
qve je crois encore y estre.
Qve dites vous, Monsieur, du voyage du Grand Czar
de Moscovie et du beau dessein qv’il a formé de
débar-bariser sa nation? N’est ce pas qvelqve chose
d’extraordinaire? O qve je voudrois que vous eussiez esté en
Moscovie depuis peu. Il auroit satisfait a vostre curiosité,
et vous auriés satisfait à la sienne. Il me semble qv’il
seroit temps maintenant de donner vostre nouvelle Carte
de la Tartarie, ou au moins (en l’attendant) vos
remar-qves sur celle de Mons. Witsen. Un François nommé
Mons. le Fer, qvi fait des Cartes, en a publié une depuis
peu, qvi est un pot pourri fait de celle de Mons. Witsen, des
Cartes anciennes et des observations des Jésuites François
revenus de la Chine. Mais on a écrit à l’encontre, j’ay
demandé ces choses de Paris. Il faudroit qve vous les
vissiés. En conférant la carte de Mons. Witsen avec une
petite relation toute fraiche d’un voyage de l’Ambassade
Moscovite à la Chine, je trouue qvelqves difficultés. Je
n’ay pas icy mes JSfovissima Sinica qve je viens de faire
imprimer, ou cette relation est insérée. Ce sont qvelqves
notices touchant les derniers affaires de la Chine tirées de
mes correspondances. Mais Mr. Hertel en trouuera peut
estre qvelqves exemplaires en passant à Hambourg, pour
vous et pour Mons. l’Envoyé Schmid. Je publie
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