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progrès de l’idée constitutionnelle 23
impériale quitta Pétersbourg. Toutes les voies qui
conduisaient des faubourgs à la ville furent occupées.
Au pont de la Police, sur la perspective Nevski, se
tenaient deux compagnies; des troupes campaient sur
la place devant le Palais d’hiver; de l’artillerie était
rangée dans la cour du palais. De fortes patrouilles
parcouraient les rues. Les Cosaques galopaient de tous
cùtés sabre au poing.
Cependant les ouvriers ne se laissèrent pas
intimider; à la porte de Narva, une masse de dix-huit mille
ouvriers s’avançait; à sa tète marchaient deux prêtres
portant le crucifix. L’olFicier qui commandait les
troupes laissa le flot populaire s’avancer jusqu’à une
distance de quatre-vingts pas, puis il lui donna l’ordre
de se disperser ; faute de quoi, déclara-t-il, il se verrait
forcé d’ouvrir le feu.
Les ouvriers s’arrêtèrent un moment; un homme
s’avança vers l’officier et parlementa, mais sans
résultat, puis revint bientôt et cria : « En avant! »
Les soldats firent feu et des centaines de morts et
de blessés couvrirent la place. Gapone était tombé,
recouvert par un ouvrier blessé ; ses amis le retirèrent
sain et sauf et l’entraînèrent au loin.
Dans d’autres parties de la ville, des conflits
sanglants se produisirent également. Le lendemain, on
pouvait voir les murs de la maison voisine du pont de
la Police criblés de balles. Devant le Palais d’hiver,
on avait tiré même sur des enfants qui avaient grimpé
dans les arbres pour échapper au danger. D’après ce
que l’on a rapporté, le nombre des blessés aurait
atteint plusieurs milliers, le chilï’re des morts aurait
dépassé mille.
Gapone s’était enfui, mais, peu après, il publia à
l’étranger une lettre adressée au Tsar, annonçant des
scènes sanglantes et une révolution générale.
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