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tuts le sont à la tolérance la plus douce. Je suis
bien inquiet pour votre santé sur ce que m’en
a dit le Baron de Ramel. Le climat de l’Italie ne
vous serait-il donc pas favorable après que les
eaux de Spa vous ont fait tant de bien? Nous
avons eu ici une terrible année. Cependant par
les soins et la précaution que j’ai tâché de
prendre, j’espère avoir pourvu aux besoins du
peuple et le sauver de la disette. Il n’y a qu’un
canton de la Vermlande pour lequel je suis encore
inquiet; j’ai écrit cependant à Gothembourg pour
engager les marchands de cette ville à m’aider à
pourvoir à ce besoin. Le fourrage manque, et
c’est ce qu’il y a de plus fâcheux. On peut faire
venir le blé de l’étranger, mais du foin, cela est
impossible. Pour la Finlande, tout y est arrangé,
et j’en ai d’autant moins d’inquiétude, que
l’année y a été moins mauvaise, et que
l’Impératrice non seulement m’a offert du blé des
magasins de Viborg, mais a même permis à ses sujets
de Finlande d’en vendre aux miens. Que vous
semble du voyage du Grand-Duc et du nom
pompeux de Comte du Nord? À ce grand nom que
diront les Comtes de Haga et de Falkenstein, en
voyant ce nouveau collégue qui vient siéger au
banc des Comtes? Je souhaite bien sincèrement
votre entier rétablissement, et vous ne doutez
pas des sentimens avec lesquels je prie Dieu qu’Il
vous ait etc.
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