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l’employer aux préparatifs nécessaires. Je suis
décidé à partir d’ici, à la fin de février au plus
tard, et à attaquer, quelles que soient mes forces,
sans écouter aucune représentation. Tel est mon
parti définitif; je vous le mande en me servant
d’un stile impératif qui m’est peu naturel, mais
qui doit vous prouver ma décision. Mr.
Jâger-horn vous détaillera ces plans que vous
connaissez déjà à. peu près. Après vous avoir parlé ainsi
sur un tqn plus sérieux que de coutume, je vais
en reprendre un qui m’est plus naturel, et vous
remercier de vos lettres. Vous ne devez pas vous
inquiéter sur les troupes de la flottille. On pour«
Toit d’ici à completter ce qui y manque, et j’ai
enfin trouvé pour la commander un homme, qui
vient d’aussi loin, mais qui, à tous égards, vaut
’mieux que le soi-disant Prince de Nassau. Les
affaires de la.grande flotte avancent, et elle sera
, prête dans les derniers jours d’avril. En relisant
votre lettre j’ai cru m’appercevoir que vous
croyez aux approches de la paix. Je vous dirai que
nous en sommes plus éloigdés que nous ne
l’é-tions le a5 août 1788 , et que la révolte de la
Flandre et l’orage qui va éclater sur l’Empereur,
nous en éloignent plus que jamais. Adieu, mon.
cher Baron; ne vous laissez pas décourager, et
souvenez-vous qu’après la journée d’Uttis, si je
n’avais écouté la malheureuse prudence du
Général **, j’aurais marché sur Davidstad, et
j’aurais fait une belle campagne.
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