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7-
Gothembourg le 20 Novembre 178g*
Vos jolis vers et votre prose me font également
un sensible plaisir. Depuis plus de six semaines»
privé de gens de lettres ou de ceux qui peuvent
parler littérature, vos lettres seules me
rappellent ces soirées charmantes qui me délassaient
autrefois de mes travaux. Ménagez votre santé
pour que je puisse encore causer avec vous. Je
pars pour Carlstad, et je dois encore revenir ici.
Vous avez grande raison de dire que cette
guerre-ci mériterait un poème à part. On ferait un
volume de toutes les contrariétés que la politique
du Prince de Hesse s’est permise; tantôt c’était
les troupes auxiliaires sous le bon plaisir de
S. A. R., tantôt des troupes auxiliaires tout
simplement , tantôt celles du Roi de Danemark ; en
un mot : on ne savait à quoi s’en tenir. Enfin
voilà la trêve conclue avec le Danemark.
La direction m’a envoyé une pièce intitnlée
la noce de Qvickstrôm. Je l’ai lue en voiture;
elle me paraît ressembler à l’épée de
Charlemagne, longue et plate. Je n’aime pas l’original
que je trouve une mauvaise production peu
digne du théâtre des Molière et des Regnard. Je
vous recommande mon théâtre espagnol et
votre santé, Oden et le théâtre dramatique qui me
consoleront à mon retour à Stockholm de tous
mes travaux de la campagne.
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