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Stockholm le 2 g Novembre 777/.
ÎVÎonsieur Sedaine! C’est avec le même plaisir,
et sur-tout avec un intérêt égal, que j’ai lu
votre drame Maillard que vous venez/de
m’envoyer. Les sentimens patriotiques dont cet ou*
vrage abonde, ne peuvent que vivement toucher
quiconque sache ce que c’est que le mot patrie;
ceux sur-tout qui ont vu leur propre pays sur le
point de tomber dans l’état pitoyable, où la
France se trouvait à l’époque de Maillard et de
Charles V, doivent éprouver les plus tendres
émotions en lisant votre pièce. La vertu
héroïque de Maillard, qui y est mise en parallèle
avec la perfidie d’un rival, a élevé mon ame,
et m’a procuré par là un plaisir, que je m’étais
promis de votre tragédie. Telle était
l’impression que produisit sur moi votre drame, d’abord
à la lecture que vous m’en fi tes à Paris, et je
n’ai cessé depuis d’en éprouver toujours le même
effet. J’ai donné ordre à mon Ambassadeur de
vous témoigner ma satisfaction de ce que vous
avez bien voulu m’envoyer le manuscrit, et sur
ce je prie Dieu qu’il vous ait dans sa sainte et
digne garde.
3*) Membre de l’académie Française et Secrétaire de celle
{[’architecture.
TUl
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