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330

(1875-1880) With: Carl Silfverstolpe
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O. NILSSON.

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verait la Princesse du bonheur de recevoir son éducation sous
les yeux de ses Parents, qui La rendrait, pour ainsi dire,
étrangère dans sa propre maison et dans sa patrie, et qui dans une
Princesse qui peut devenir héritière du trône, mériterait une
bien grande attention, ou bien si Elle restait en Dannemarc, il
faudrait La traiter désormais en Princesse de Suède, Lui en
former la cour et permettre aux Suédois de se mêler de ce qui
La regarde, chose qui pourrait aussi avoir ses inconvénients.
Je pourrais citer des exemples ou des mariages conclus avec
tant d’éclat et qui paraissaient ne devoir jamais être rompus, ne
l’ont pas moins été, comme de nos temps celui du Roi de France
avec l’Infante, mais je n’insisterai que sur la raison qui fait le
plus d’impression sur mon esprit, c’est qu’en concluant à présent
le mariage, V. M. perd de sa position avantageuse dans laquelle
Elle se trouve. Tant que les Suédois auront à désirer ce
mariage, ce sera à eux à faire leur cour à Y. M.; dès ce qu’il sera
conclu, il sera à Y. M. à les ménager, pour qu’ils ne le rompent
où n’en abusent pas. Ma pensée peut paraître obscure, mais ne
le sera pas du moment qu’on y voudra faire quelque attention.
Si j’osais me servir d’une comparaison familière, je dirais qu’il
en est de cette affaire relativement à l’état, comme des liaisons
des particuliers par rapport aux familles. Le bonheur de l’amant
dépend des bontés de sa maîtresse, celui de la femme dépend
de celles de son mari. Les Suédois ne sont bien attentifs, bien
amis et bien souples que pendant qu’ils ont quelque chose à
souhaiter; lorsqu’ils seront sûrs de tout, ils croiront beaucoup faire
en laissant aller les choses comme elles vont, et en ne
déméritant rien j’ajoute à cette considération une autre qui me paraît
digne de l’attention de Y. M. Le bruit de ce mariage est bien
plus avantageux à la Suède qu’à Y. M. Les Suédois ne le
désirent en partie que pour faire paraître indissoluble leur
liaison avec le Dannemarc, ils auront soin de répandre cette idée
qui leur est si importante surtout dans ces temps de crise et
d’humiliation pour eux, et ils affecteront bien particulièrement
de l’inspirer à la Russie et à ses amis, pour les détourner de
tenter de nouvelles négociations avec Y. M., comme étant
désormais allié irrévocable de la Suède. C’est là bien évidemment
leur intérêt, mais il ne me paraît pas tout à fait celui de Y. M.,
qui par les mésures prises jusqu’ici se trouve dans la position

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