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145 gustaf iii:s och sofia magdalenas giftermålshistoria.
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déplaisir, qui n’a agi à son égard que comme s’il était Suédois
lui-même et qui ne s’est attiré la haine à laquelle on veut
immoler son alliance que parcequ’il s’est déclaré l’ami immuable
de sa liberté et de ses lois, et quelle sera la récompense que
l’on se promet d’un procédé dont la postérité sera un jour le
juge sevère, quel sera ce bonheur que l’on se propose d’acheter
si chèrement, celui d’avoir une seconde reine pareille à celle
qui est aujourd’hui la bénédiction du royaume, élevée dans ses
manières, aussi dépendante qu’Elle des décrets de Berlin,
attentive à perpétuer la félicité et la tranquillité actuelle et à
étendre jusqu’aux générations futures les principes religieux et
politiques qu’Elle professe. Ah, Monsieur, je m’arrête, mais
dites au Baron de Scheffer que si je pouvais haïr une nation
faite, lorsqu’on ne l’égaré pas, pour être l’intime et la meilleure
amie de la mienne, si je me permettais des pensées de
vengeance contre ceux qui travaillent à la rupture de nos liaisons
ou qui s’y prêtent par timidité ou par mollesse, je ne leur
souhaiterais pour toute punition que de réussir dans leurs
desseins. Monsieur le Baron de Scheffer verra, par la confiance
avec laquelle je lui parle, que mon coeur ne l’accuse pas de
partager les sentiments et les procédés qui le blessent. Il
faudrait qu’il ne fût plus lui-même pour consentir à préferer une
faveur simulée et momentanée d’une cour à des principes que
je sais être les siens, mais ce n’est pas assez pour un homme
tel que lui; j’attends davantage de sa vertu, je m’attends qu’il
Yous dira ce qu’il Yous convient de faire dans un moment si
délicate pour le ministre d’un Roi, ami fidèle de la Suède, que
l’on se prépare à offenser à la face de l’univers dans la partie
sensible de son coeur, et s’il ne Yous le dit pas, si des motifs
que je ne puis concevoir, mais que ma tendre amitié me fera
respecter toujours, l’obligent à déposer dans ce moment décisif
et critique la qualité de notre conseil et du chef de nos amis,
je me promets de lui qu’il trouvera bon, que nous nous le
tenions pour dit et que son silence soit aussi éloquent pour nous
que le seraient ses paroles.
Yoilà, Monsieur, le premier pas que Yous aurez à faire,
mais Yous ne Yous arrêterez pas à cela. Yous Yous rendrez
aussi chez le Baron de Breteuil. Yous lui direz, comme au
Baron de Scheffer, que le Roi est informé des desseins de la
Reine de Suède, mais Yous ajouterez que Sa Majesté ne veut
pas supposer un moment que cette Princesse puisse trouver de
l’appui dans un projet si inique et si dangereux pour le repos
du Nord. Vous lui montrerez également les copies des trois
lettres que je Yous ai envoyées et Yous lui déclarerez que le
Roi ne s’étant déterminé que sur les instances du ministère de
la France à la conclusion d’un engagement imaginé, négocié et
contracté par l’entremise du Roi Très-Chrétien, vérité dont il
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