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Je reçus par la derniere poste utie lettre
de Son Excellence Monseigneur le Comte de
"Wellingk, il me mande sur le project de Toriss
que le Roy notre maitre assisstat le prétendant
si Monsieur le Comte de Croissy avoit de
pareilles insinuations a faire de la part de son
maitre j’oserois ausi promettre l’accomplissement
de leurs souhaits. Mais il sera peut etre en
vain de plus toucher a cette corde, la France
étant résolue de perdre une occasion qu’Elle
ne retrouvera’plus.
Les Ministres de cette cour ont de nouveau
assuré Mons:r de Monteleone qu’on n’avoit aucun
dessein de faire la guerre ef qu’on n’etoit pas
meme en etat de la faire, souhaitant que
l’Espagne voulut finir les articles contestés dans
le Commerce, et ainsi prévenir toute plainte,
je laisse là toutes ces assurances, mais en tout
cas il setoit a souhaiter que la Cour d’Espagne
vouloit finir cette affaire, et par la mettre son
Ambassadeur, qui est fort estimé des Ministres
ici en etat de nous rendre des services très
importans en meme tems qu’elle oteroit aux
gens icy le beau et le seul pretexte de guerre,
qui sera goûté par la nation.
Monsieur de Monteleone qui m’honore do
son amitié et de «a confiance, vous faits mille
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