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sensible a la perte, que faisoient ses bons amis
et Alliés par l’interruption d’un Commerce,
qu’Elle scauoit bien leur etre necessaire; Mais
qu’Elle espcroit, qu’ils la soulïriroient pa
dament , voyant, que ce n’etoit, que la derniere
nécessité et le Salut de foute la Suede, qui
l’obligeoit absolument a un expédient si
fâcheux; que celuy d’accomplir au plustot les
traités et les garanties, et d’aider par là Sa Maj:té
a recouurer ses prouinces, seroit le plus prompt
pour arrêter un si grand mal, dans sa source;
Après quoy Sa M:té seroit piète de donner a ses
bons amis toutes les marques imaginables de sa
reconnoissance, et Elle tacheroit de les
soulager de leurs pertes par des privilèges très
considérables dans leurs commerce. Y-a-t*il bien
dans toute cette réponse la moindre chose, qui
soit fondée sur la volonté fixe et imuable du
Roy de Suede de persister dans des procédés
violents, et Sa Maj:té Suédoise ne se plaint Elle
pas plus justement de ce, que ses amis n’ont
pas voulu prêter l’oreille a des raisons tirées
d’une nécessité absolue, et de la conservation
de son peuple, qu’eux de ce, qu’Elle n’a pas
voulu gratifier l’auarice de quelques particuliers
par la ruine entière de Son Royaume?
4. N’at on pas amené en Suede des
vaisseaux munis des passeports, que la feue Reyne
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