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ne faudrait de favoriser le Roi de Suède, ifl*
continent qu’il3 savaient que le Roi secourerait
le Roi de Dannemark, et que le Roi d’Espagne
et la Reine d’Angleterre étaient plus forts par
mer que le Roi. Pour celte cause que la Reine,
Mère du Roi , et les Sieurs du Conseil avaient
cette opinion, que leur secours serait la ruine
‘ des deux Rois. Ce que feu M:rS de Laubespine
le père, et Bourdin, Conseiller du Roi et
Secrétaire d’Etat (pour me faire connaître
l’importance de ma charge et ce qui était de mon
devoir), me déclarèrent plus particulièrement,
c’est que je ne devais chercher les moyens
d’entretenir les Rois de Dannemark et de Suède en
guerre, mais plutôt soigneusement m’employer
à les réconcilier et mettre fin à leurs
controverses. Pour cette cause que le Roi comme
ami commun voulait moyenner une bonne et
sûre paix entre eux, et que pour y mettre plus
facilement heureuse fin et les rendre amis, je
leur remontrerais le grand pouvoir des
Pays-Bas qui envoyaient tous les ans quatre et cinq
et six cent navires d’une flotte par le détroit
d’Elseneur, et que de ce trafic provenaient leurs
principales richesses. Ce considéré qu’il était
à craindre que s’offrant telle occasion ils
n’occupassent le détroit pour assurer leurs Etats et
se mettre hors de la servitude où ils étaient ,
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