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service, de telle affection que je penserais faire
très grande faute, si je ne Vous en avertissais.
Le Roi de Dannemark commence à se
promener, combien qu’il ne soit du tout guéri de sa
fièvre quarte. Il a ces jours passés fait publier
et défendre, que nul de ses sujets n*eut à
trafiquer ni aucunement négocier avec ceux de
Hambourg. Aussi il se comporte en telle surte
envers le Roi de Suède, qu’il est à craindre
qu’ils ne demeurent longtems amis. Il a
délibéré de dresser une très grande armée de mer
l’été prochain. Je ne sais encore quels en
seront les effets. Qui est, Sire, 8cc:a. De
Copenhague ce n jour de Décembre 1570.
A la Reine, Mère du Roi,
Madame! V. M:té verra par le3 lettres que
le Roi de Suède écrit au Roi, la sincère et
fraternelle affection qu*il lui porte, et crois qu’il
se démontrera tel par effet, quand l’occasion s’en
présentera. Aussi je ne puis connaître que le
Roi de Dannemark voulut faire chose qui fut
au préjudice ni désavantage de V. M:tés,
tellement que de ce côté il n’y a aucun danger.
Votre M:té entendra les autres particularités par
mes lettres au Roi, qui m’en gardera d’en faire
autre récit. Madame, je supplie très-humble-
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