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Dannemark, me vint trouver, qui me dit avoir
charge du Roi de Suède son maître, de me
déclarer la sincère et fraternelle amitié qu’il
portait à V. M;té. Aussi me faire entendre, que
pour avoir longtems été malade et occupé pour
pourvoir à ce qui était nécessaire pour
continuer à faire la guerre au Moscovite, qu’il ne
lui avait été possible de répondre aux lettres
que V. M:té lui avait dernièrement écrites, en
faveur des marchands français ses sujets, envers
lesquels il se comporterait selon droit, raison et
équité.
Je lui ai diligentement écrit et prié,
considérer et avoir égard aux continuelles, grièves
et justes plaintes, que Vous faisaient
continuellement infinis pauvres et affligés marchands
français, des injures et violences que ses
Ministres leur avaient faites. Mais vu l’état de se3
affaires, j’e crains grandement, Sire, que V. M:té
n’en recevra que des paroles, s’il n’y est
autrement pourvu; il envoie grand nombre de
chevaux, poudres, boulets et autres munitions au
pays de Livonie..
Je ne doute point (Sire) que? V. M:té n’ait
de longtems entendu que la Reine d’Angleterre
avait dépêché par-deçà, le Baron de VVillougsby
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