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que je fus plutôt averti de la distraction des
marchandises que de la sentence donnée. Aussi
que les marchands des pays ne se sont adresses
à moi, que dix ou douze jours après avoir
été condamnés. Depuis j’en parlais au Roi qui
me dit, qu’il les avait avertis plusieurs fois de
ne trafiquer du côté du Nord, espérant que s’ils
voulaient négocier, qu’ils enverraient devers lui,
pour convenir aimablement d’une tolérable
condition, qu’il ne leur eut déniée. Mais vu qu’ils
le dédaignaient si apertement, qu’il leur avait
bien voulu faire connaître, qu’ils ne devaient
entreprendre sur ce qui lui appartenait que de
son consentement^ aussi qu’apprenant à faire leur
devoir, ils servissent d’exemple aux autres.
Néanmoins après plusieurs remontrances et avoir
fait considérer le tout diligentement, il a
répondu qu’il attendait en peu de jours les
Ambassadeurs de Monseigneur le Duc d’Anjou,
à présent Duc de Brabant, pour traiter de
plusieurs autres affaires d’importance, et que par
meme moyen ils traiteraient de ce qui concerne
les marchands, qu’il leur serait satisfait selon
droit, raison et équité, dont j’ai averti son
Altesse et remontré, s’il voulait négocier aux mers
et terres de l’obéissance du Roi, qu’il s’en
accorda premièrement avec lui, ou j’espère qu’il
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