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sa îy6
rait au Nord; mais il ne le pût joiqdrel Apre2
sent, pour pourvoir de bonne heure à la sûreté
des marchands français qui veulent négocier au
Nord, j’ai prié le Roi de Dannemark me
déclarer à quelles conditions il lui voudrait
permettre. Qui premièrement me demanda quatre
mille ducats ou six mille thalers par an pour
la nation française, et que par ce moyen
tous les marchands français pourraient
librement négocier tant avec les sujets du côté du
Nord, qu’avec les Russes, moyennant qu’ils n’y
portassent du cuivre, plomb, artillerie, munitions
de guerre et autres marchandises prohibées. J’ai
répondu quant à l’argent, que la somme était
si grande, que je ne l’oserais proposer à V.’
M:té, vu qu’elle ne savait combien de nayires
français iraient l’année prochaine au Nord, ni
quel profit les marchands y feraient; aussi que
je ne pensais qu’il y allât plus de deux ou trois
navires pour essayer 6i ce trafic leur sera
profitable ou non. Pour conclusion, je suis
convenu avec le Roi en telle sorte, c’est que
j’espérerais que V. M:té, pour obvier à toutes
suspicions, facilement ordonnerait que nul marchand
français partit de France pour aller négocier au
Nord, sans avoir lettre de licence ou congé
de V. M:té, et déclare la grandeur de leur
navire, auxquels il serait expressément commandé,
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