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marchandises, contre tout droit, raison et
équité , qui se pourront un jour demander si à
propos, que l’intérêt en sera payé avec le
principal; et parceque je désire obvier à tels
incon-véniens, et diligentement conserver l’amitié qui
a été de si longteins ferme, et sincère entre les
Rois de France et de Suède, comme le devoir
de ma charge m’y oblige ; que je leur- ai biea
voulu déclarer un moyen qui se présente, qui
me semble propre et facile pour faire cesser
toute cause de controverse au contentement de
Leurs Mîtes, et par même moyen satisfaire aux
marchands français, et aussi à ceux de Suède,
si quelqu’un se trouve qui ait autrefois été
offensé des français, comme ils prétendent. C’est
que quelques marchands français sont en peine
pour recouvrer un nombre de navires du port
de six cents, jusqu’à dix-huit cents et deux mille
tonneaux, équipés d’artillerie et autres
munitions de guerre le mieux qu’il sera possible,
qu’ils payeront argent comptant, ou la plupart,
et donneront telle sûreté du surplus, que ceux
qui les vendront, auront occasion de se
contenter; que j’ai opinion que le Roi de Suède a
de tels navires, et mêmement de dix-huit cents
à deux mille tonneaux, voire plus grands,
des-qûels il se peut défaire sans aucune
incommodité, pour avoir facile moyen de recouvrer de
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