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qu’il avait de Mons:r l’Amiral. Le Roi lui fit
soudain donner un sauf-conduit, tant pour
librement et sûrement trafiquer aux pays, mers et
terres de son obéissance du côté du Nord,
qu’-aussi de ceux du Moscovite. Le marchand bailla
pour le sauf-conduit deux portugaises. J’ai
longtems écrit à V. M:té que les Anglais, pour
pêcher et trafiquer du côté du Nord aux mers
et terres du Roi, payaient au Capitaine du
Château de Warthaus pour chaque navire seize
thaler, ou une portugaise, qui est peut-être
cause que le Roi en a autant pris du marchand
français pour même liberté, et une autre
portugaise pour aller trafiquer en Russie. Je n’ai
pas opinion qu’aucun autre ait meilleure
condition pour celte année. Le Roi ayant résolu
d’empêcher par force le commerce du Nord,
contre ceux qui y voudraient aller sans son
consentement, avait fait équiper vingt & quatre
de ses navires, qui étaient prêts à partir étant
pourvus d’artillerie et autres munitions de
guerre, et de vivres pour six mois. Mais comme
ils étaient prêts à faire voile, le Roi a reçu des
lettres de la Reine d’Angleterre, par lesquelles
elle lui faisait entendre qu’elle enverrait peu
après expressément devers lui pour convenir
a-xniablement ensemble du commerce du Nord,
dont le Roi s’est contenté. Je m’assure bieq
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