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A la Reine, Mère du Roi.
Madame ! Je n’ai encore pu savoir qu’à celle
assemblée des Princes protestans tenue à
Lu-nebourg au mois de Juillet, il y ait rien cté
résolu de certain; ils ont seulement promis au
S:r Sigur Pardeillan, si leurs Députés envoyés
en France ne leur apportaient telle réponse qu’ils
espéraient, et se promettaient, qu’ils feraient ce
qu’ils pourraient, pour le Roi de Navarre. La
Reine d’Angleterre offre cent mille thalers, qui
sont deux cent mille livres tournois, et exhorte
les Princes protestans à faire leur devoir pour
lever l’armée que le Roi de Navarre demande.
Plusieurs ont opinion que les Princes le
se>-coureront; mais, .vu leur naturel, leur grand
nombre et les différends qui sont entre eux , il
est aisé à présumer que cet argent ne sera
facilement trouvé, ou que pour le moins, un long
tems ne soit passé. Le bruit est fort constant,
que les Etats confédérés des Pays-Bas font
lever trois mille reytres et tros mille lansquenetz,
dont je suis encore en doute; mais il est
certain que la Reine d’Angleterre fait lever deux
mille reytres et dix enseignes de lansquenetz
qui se doivent assembler à Munden au Duché
de Brunswich, pour delà passer aux Pays-Bas.
Madame, ceci sont des levée? qui se font à pré-
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