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est toute ouverte, mais n’y ayant point de
fortresse pour retraite, plus de quarante mille
Ennemis a dos et en tète, j’aurois li-vré
entièrement toute l’année a la diseretion des
Ennemis sans aucune esperance d’echappade. llsm’on
tallonné de bien prés, j’ay cepandant, malgré
leur superiorelé, leur présenté le Combat deu:ç
jours durant prés de Husum, sans les y
pouvoir attirer5 que faire donc, Mon Frere, je
man-quois de fourage, de subsistence et presque de
tout, pendant que les Ennemis vivoient dans
l’abondance; je me retirois donc dans l’Eyderstedt,
les Ennemis m’y suiverent, l’qnique moyen donc
de conserver l’armée, consistait, de se reùdre
Maitre fie la fortresse et Vilje de Tonniqgen,
j’eus l’adresse et le bon heup, de m’en
emparer moitié par Stratagème et moitié par
connivence, et inc vois a present y bloqué par toute
l’armée ennemie, laquelle je crains pourtant fort
peu, si les vivres dans la place pussent souffir,
pour l’entretjen de l’armée, lesquelles pourront
a peine durer pour deux mois, pour en faire
venir d’autre part, l’apparence est 1res douteuse
les danois ayants buebé l’Eyder par des
fregattes, presque toute la Cavallerie est demonteé,
ayant elé obligé de me défaire de mes Chevaux,
faute de fourage, plut a dieu, que je conserve
seulement les hommes, étant délivrés, je retrou-
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