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tjus nous vendissions les 6000 sacs de grain
mais que pour de l’argent comptant il estoit
impossible de nous en donner, qu’on ne pou-j
voit meme pas se figurer qu’une si petite
samme put nous procurer un auantage aussy
considérable que seroit celuy de la conservation
de la pomeranie, j’aÿ fait sentir du mieux que
j’ay pu, que ce peu que nous demandions etoit
quelque chose pour gens qui n’ont rien, qu’on
deuoit juger par la de nostre discrétion voyant
icy les temps dijfficils, et qu’a tont bien
prendre comment réussirions nous a demander
beau.. • • 1 ■ - . • » - •
coup puisque nous rattons un si mince objet,
on m’a dit que par plusieurs menucées de cette
espece le Roy T. C. auoit répandus des
mondes d’or et que cette guerre qui luy demeure
sur les bras auec L’Emperrenr et l’Empire fait
qu’on prend garde de si prez a touttes les
pièces, pour finir il faut dire tout net a Yostre
Exellence que nous sommes refusez, pour ne
donc pas l’estre deux fois en un jour, je
chan-geay de batterie et je lus au Ministre les deux
dernieres de Yostre Excellence qui traittent de
l’apparence qu’il y a que le Roy de prusse
voudra se meler de nos affaires moyen:t salaire etc.
Cette insinuation trouva place jusques a estre
accepté auec auidité et voicy comment, Yostre
Excellence s’estoit bien expliquée dans ses deux
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