Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Häfte 3 - Strödda Meddelanden och Aktstycken - Bref upplysande svenska historien - Öfverstekammarjunkaren frih. Carl Bonde till Gustaf IV Adolf från en beskickning till Napoleon 1801—1802
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FRIH. CARL BONDE TILL GUSTAF IV ADOLF 1 801-1 8 02.
365
7.
Paris den 11 Januari 1802.r)
L’opposition contre le Gouvernement qui s’est manifesteé depuis
quelque temps dans le Corps Législatif et dans le Tribunat produit
une très grande sensation dans le public, et paraît servir de point
de ralliement à tous les mécontents dont cette ville est
particulièrement remplie. Leur nombre s’augmente tous les jours, et la
fermentation dans les esprits ne laisse pas d’être assez dangereuse, d’autant
plus qu’elle est cachée sous une tranquillité apparente. Si le
mécontentement est secretement encouragé par les sourdes menées des
Anglais et par d’autres puissances étrangères, ainsi que par les
factieux clans le pays, l’on ne peut se dissimuler que l’absence de
quelques qualités plus aimables et liantes de chez le Premier Consul n’ait
considérablement contribué à faire cesser ce vif enthousiasme dont tout
le monde était frappé à son égard. Rempli de talents éminents pour la
guerre, et doué d’une fermeté admirable pour réprimer les désordres
d’une revolution, il parait encore avoir besoin de cette sagesse
tranquille qui, n’employant que les moyens de la douceur et de la
persuasion, sait si bien s’emparer des esprits et des coeurs, et les
conduire, souvent malgré eux-mêmes vers l’union, le repos et le bonheur.
Ce mélange heureux de fermeté et de douceur, toujours si familière
au grands hommes et toujours ignorée de la multitude, ne sera pour
le Premier Consul que le fruit tardif le l’expérience. La
fermentation actuelle ne sera pas très facile à calmer entièrement, et si le
Gouvernement n’y prend pas garde, elle pourra fort bien amener un
changement quelconque dans la constitution; outre que le Premier
Consul, marchant continuellement comme sur un volcan, ne sera pas
un instant en sûreté pour sa vie, laquelle est d’autant plus
intéressante pour la France et peut-être pour l’Europe même, que l’instant
de sa fin serait certainement le signal de recommencer toutes les
horreurs révolutionnaires.
Les finances de ce pays sont dans un désordre affreux, et la
disette d’argent est inexprimable. Le Gouvernement trouve
difficilement des emprunts, en payant 10 pour cent, et les particuliers sont
forcés par le besoin de payer jusqu’à 20 pour cent, ce qui
conjointement avec la cherté de toutes les choses les plus nécessaires à la
subsistance, ne contribue pas peu à indisposer la totalité contre le
Gouvernement.
On m’assure que le Premier Consul après son retour de Lyon
veut s’occuper sérieusement d’un traité de commerce avec la Suède,
et particulierèment de ce qui regarde l’entrepôt à Gothembourg
qui fut accordé à la France lors de la cession cle l’ile de S:t
Barthélemy.
]) Apostill. »Ank. d. 31 Jan.»
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