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tøe aux Romains leurs armes, et de permettre
que: leurs enfans mâles fussent distribués dans
les villes de l’Orient en qualité d’otages. Ces
conditions étaient dures; mais la nécessité n’a
point de Loi, et les Goths se soumirent pour
quelque tems à celle du plus fort. Valentinien
n’était plus; et son imprudent frère, dans
l’ivresse de sa joie, ne vit point qu’en accueillant
au sein de l’Empire une multitude d’hommes forts
& belliqueux, il hâtait l’instant décisif de la
ruine de la Monarchie,, Mais il paraissait qu’une
force invincible poussait les choses: "ita turbido
instanfium studio orbis Romani pernicies dueebatur *
dit fort judicieusement et avec une vérité frap*
pante t ’Ammien Marcellin, historien presque
contemporain et témoin oculaire, dont les livres
qui nous restent sont des monumens. précieux;
pour juger et réprouver les absurdités débitées
par Procope et par Jordanis*
Les goths retirés dans l’Empire le
protégèrent pendans quelque tems contre les attaques
de Balamir, mais poussés à se venger de la per»
fidie d’un gouverneur de la Thrace, ils procla°
mérent leur général Fridigemeet, renforcés de
troupes Hunniques ils vainquirent Valens en
bataille rangée. L’Empereur, blessé mortellement;
fut brûlé dans un cabane où il s’était réfugié^
Gratien lui succéda: pour se défaire de Maximes
son compétiteur, il appella les Huns et les
A-lains à son secours, jusques sur les rives du
Rhin;,
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