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ïieur et de religion, ou demeurèrent victimes des
trahisons, des révoltes et du fanatisme de leurs
sujets, ni plus ni moins de ce qui arrivait alors
aux souverains des autres pays de la terre. Et
comment pouvait-il arriver différemment à des
princes qui gouvernaient un peuple lequel avait
pour premier dogme de religion que tous ceux
qui mouraient sans effussion de fang ne pouvaient
partager la béatitude éternelle, mais qu’ils
passaient à Nsjlheim séjour de malheur réservé à ceux
qui mouraient de maladie ou de vieillesse?
Venons aux conséquences. Si nous voulons
ramener les annaies de la Scandinavie au niveau de
l’hiftoire générale de l’Europe, il faut
absolument rabaisser de beaucoup les tables
généalogiques et le^ chronologies fastueuses des Sagas
islandais, de Snorro Sturleson, et de Torfæus.
En nous contentant d’aller de pair avec les autres
nations européennes, et même avec un certain
air de p-ééminence, nous chercherons d’établir une
du’ée moyenne plus raisonnable pour les règnes
des Successeurs d’Odin dans la famille des
Yng-lingiens où l’on voit combien il serait ridicule
et absurde de prétendre que les fils aient
constamment succédé à leurs pères pendant quatre
sièclrs entiers, ou pendant neuf suivant les
chroniqueurs Scandinaves. Je suis persuadé qu’en
prenant pour règle le terme moyen de tous les
differens règnes comtemporains que j’ai cités plus
haut a et qui joints ensemble même avec ceux
que
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