Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - 1
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
LETTRES
D’UN NORVÉGIEN
DE LA VIEILLE ROCHE.
LETTRE PREMIERE.
Aintttrdam , le ig tcptcmbre iBai-
MoNSIEUR,
II est dans la nature de rhomme , et plus particuliére
ment dans celle d’un roi, de ne jamais étre content de la
fortune et du pouvoir qu’il posséde , et den désirer
toujours I’accroissement. Si , comme il arrive quel
quefois, il y a des rois dont le cæur soit exempt de cette
faiblesse, on est sur de la trouver dans la tete de leurs
conseillers et de leurs ruinistres. Qtielque démesurée qne
soit la puissance de ces illustres personnages , qui nous
font I’honneur d’appeler modestement leurs m.ntres nos
souverains, kles entendre , elle est toujours trop limitée ;
il ne leur suffit pas d’étre ti és-puissans ; ils aspirent a la
toute-puissance ; et s’il leur était possible d’y arriver ,
bientot les Sérapliins , ces ministres de Dieu , qui entou
rent son trone éternel, se verraient ehassés de ler.r de
meure céleste. De lå cet esprit de conquéte qu’Jls inspi
rent constamment aux rois; de la cette guerre continuelle
qu’ils font , autant que le leur permettent les circons
tances, d’une double maniére , au dehors, contrelcs voi
I
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>