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pourqnoi la liberté de la presse est si odieuse aux yeux des
puissans et des usurpateurs ; et j’appelle usurpateur qui
eonque est assez fort pour violer impunément mes droits
légitimes, ne fut-il que commis aux douanes. Voila pour
quoi, dans tous les pa\s ,on cherche a mettre au nombre
des droits régaliens celui de diriger cette liberté. Elle jette
trop de lumiere; elle éclaire le peuple sur les démarehes
ténébreuses des oppresseurs, des dilapidateurs de la for
tune publique, de tous ceux qui exploitent les abus; et je
n’ai pas besoin de dire quels sont les honnétes gens qui
craignent les lanternes.
On a essayé plus d’une fois de faire punir par les tri
bunaux des écrivains qui avaient eu le malheur de déplaire
au gouvernement. Il parait que jusqu’ici les tribunaux se
sont maintenus incorruptibles ; assez souvent ils ont ac
quitté les prévenus; il leur est méme arrivé de flétrir Fac
cusation comme frivole, et de condamner le gouverne
ment aux frais du procés. On pense bien que cela n’a pas
fait plaisir a tout le monde ; il est néanmoins a croire que
la liberté de la presse ne serait pas devenue si tot I’objet
d’une persécution prononcée, si le développement des
projets d’envabissement du gouvernement n’avait pas aigri
I’esprit du peuple , et surtout eelui des écrivains , de ces
sentinelles avancées de la liberté , qui ont peut-étre laissé
leur indignation les entrainer au-dela de ces bornes que,
dans une situation calme , on distingue facilement , mais
que souvent I’irritation cache dans des nuages (i).
Les gouvernemens n’aiment pasaréparer leurs propres
(i) Plustard on a vu condamner I’éditeur d’un journal pu
blié å Christiania. Je présume qu’il était vraiment coupable,
tjuoiqu’on prétende qu’il n’a fait que flétrir la conduite d’va
-rransfuge de la cause de sa patrie.
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