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loyale et bien calculée, la senle amitié qu’il devait ambi
tionrier, celle du peuple.
Je suis persuadé qu’on ne proposera pas a la diéte de
diminuer , soit le nombre des fonctionnaires , soit lenrs
traitemens; mais quelles seront done les mesures que le
gouvernement désirera de faire adopter? Cest cc que
j’ignore. Des bruits se sont répandus ; onparle d’un plan,
d’aprés leqnel il serait mis en circulation des obligations
d’état portant intérét , pour le montant de tous les impots
arriérés. L’emploi de cette ressource entrainerait deux
conséquences inévitables, d’abord. d’imposer de nouvelles
eliarges aux contribuables ; ensuite de réduire a la misere
la plus épouvantable des milliers de families, qui jusqu’ici,
ponr faire face aux contributions démesurées , ont été sou
vent obligées de se priver méme du nécessaire. Que les
représentans réfléchissent bien, avant d’en venir a une ex
trémité aussi effrayable et aussi dangereuse.
D’autres pretendent qn’il s’agit de parvenir a une li
quidation^ soit compléte, soit partielle de la dette du
royaume de Norvége envers le Dannemarck. On croit
que I’intention du gouvernement est de demander pour
cette opération la moitié , ou peut-étre une plus forte partie
des fonds de la banque. Cc serait une seconde spoliation
aussi manifeste que la premiere ; car on sait que I’éiablis
ement de la banque du royaume a été fait par une contri
hutionforcée , dont la répartition a été scandaleusement
arbitraire. Je n’entrerai dans aucune explication sur ces
faits , dont les détails i esteront long-temps gravés dans la
mémoire du peuple norvégien. Au reste, je crois avoir
prouvé , dans rna seconde lettre , et par des argumens in
contestables, que c’est la Suéde, et nullement la Norvége,
qui aurait du s’entendre it pour son propre
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