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BAER, FRIEDRICH CHARLES.
Född i Strassburg 1719, predikant vid svenska legationen i Paris och tillika
e. o. teologie professor i Strassburg, utländsk ledamot af Vetenskaps-akademien
i Stockholm 1769, svensk adelsman 1772, död i sin födelsestad 1797.
507.
Paris 1. 9 Decemb. 1762.
M onsieur
Quoique je n’aye pas L’honneur d’etre connu de Vous je me erois
pourtant obligé de Vous faire part d’un evenement qui, å ee que je me
flatte, ne vous sera pas desagreable & qui fait d’autant plus de plaisir a
moi, que de mon coté j’ai crd devoir y contribuer autant qu’ il m’a
été possible. Depuis la mort de M:r Bradley1 il manquoit icy une
place d’Associé Etranger å L’Academie Royale des Sciences. Ayant
L’honneur detre Correspondent de cette Academie et d’asister en celte
qualité reguliérement å ses Assemblées, j’ai été å merae de voir les
mou-vemens que plusieurs personnes se donnoient soit pour etre nommées å
sa place, soit pour y faire nommer quelqu’un de leur connoissance.
Persuadé que personne ne rempliroit mieux cette place que Vous,
Monsieur, encouragé d’ailleurs par plusieurs membres de cette Academie &
nommement par Messieurs Morand,* Lalande,* Jussieu & Clairaul,4 j’ai
cru devoir faire les demarches necessaires pour solliciter cette place pour
Vous & j’ai eu la satisfaction de trouver la plupart des membres trés
bien disposés. M:r L’Abbé Nolet,6 Directeur de L’Academie, m’assura
raeme qu’il avoit songé ä Vous proposer avant meme que j’eusse eu
L’honneur de Vous en parler. Aidé enfin de Mes:rs Jussieu & Morand
j’ai eu le bonheur de réunir tous les suffrages & dans la derniere
assem-blée de mardy passé, jour de L’election, j’eus la satisfaction de
Vous-voir elire Associé Etranger de cette Academie å la trés grande
plura-lité des suffrages. Il ne reste plus maintenant que d’en obtenir la
con-firmation de S. M. T. C.® Mais je n’ai pas cru devoir attendre cette
confirmation pour vous annoncer une nouvelie, å la quelle Vous deviés
å la verité vous attendre tot ou tard, mais dont Larrivée ne peut
jamais etre que trés flatteuse ä tous ceux qui s<javent rendre justice ä
vos merites & qui prennent quelque part å la gloire de la patrie.
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