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134 1697
pour vous soulager en tous vos soins. J’aije jusqu’à pré-
sant cru que la maladie de votre fils fut un prétext légi-
time de votre retardement, maix à présant je ne saij qu’en
dire, comme il y a 5 semaines que vous ne m’écrivez pas.
Dieu saijt que je vive sans vivre et que le désespoir me
guide partout, de sorte que je ne saij ce que [je] faix. Je
vous supplie donc pour l’amour deJésus Christ, de me man-
der au plus vite ce qui vous manque, vous aij-je offencé
à un tel point que vous ne me voulez plus revoir? Je
suis prêt de vous faire touttes les summissions inimagina-
bles, même j’iraij à Frankforth à genous vous demander
pardons. Mon coeur me saigne trop pour vous pouvoir
plus écrire, et Dieu est mon témoin que tandrement je me
nomme d’un coeur fidell
Divine Comtesse
votre esclave à jamaix
M. Stenbock.
Stade le 17 de jun A° 1697.
J’aije anvoyé Jacob pour avoir des nouvelles sures de
votre état, ne me caschez rien, car j’en prans la mort. Si
il y a moijen que vous partiez une foij de Frankforth je
vous supplie de prandre avec Selle et un valet la poste
et les anfans avec afin que je ne languis pas trop long-
tamps aprèz l’heureux moment de vous revoir.
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