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1702 223
la respublique à fait sur nous et pour tirer la contribution
pour l’arme, en cecond je dois faire antrer toutte la noblesse
dans les interestes du Roij, en quoij j’aye une bonne
esperence apresant. — — — — — — — —
316
Ma très chère femme.
Je suis détasché de l’armé du Roij avec 3000 hommes
pour tirer la contribution du paijs, j’aye réussij d’une
manière que tout le monde s’en étonne et le Roij est très
contant de ma condouitte. Je louij aye randu plus de
service depuis la Battalje que tout le reste de la guerre
n’ont fait ceux auxquels il s’est fié. À Cracovie je fis avoir
au Roij 140.000 écus et à cette heure plus que deux cents
milles écus, outre que j’aye fait le ministre pour les affai-
res publiques au contantement du Roij, le Comte de Pipert
et la républiqe, et si le Roij avoit voulu suivre mes con-
seljes il s’en seroit bien porté; à présant il m’a donné la
carte blanche à faire tout comme je le trouve appropos;
enfin je vous assure mon ang que j’aye bien des anvieux
de la confience que le Roij mest en ma personne maix
Dieu me protechera contre tout horrage. Si sa Majesté me
fait quelque grâce de la fidélité que j’aye témoignée dans
ma commission, n’aijant pas gardé un sol pour moij, ou
un autre auroit 30 à 40 mils écu, je les remetteraij en
Suède pour notre établissement; si je n’aye rien j’aye la
bonne concience de servire en fidell vassal–––––––––-
votre fidell et très obéisant
Parislow valet et esclave
d: ^ de5em: M. Stenbock.
13 1702.
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