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la sodalite-syénite, sur les deux rives des fjords de Tunugdliarflk
et de Kangerdluarsuk. Quelques-uns de ces minéraux sont connus
depuis longtemps, tandis que d’autres n’ont pas été examinés jusqu’ici.
Outre l’orlhoclase et l’arfvedsonite, on rencontre en effet dans cette
syénite l’ægirine, l’eudialyte, la néphiline, l’analcime et la natrolite,
ce qui présente surtout de l’intérêt parce que la syénite du fjord de
Langesund, en Norvège, renferme aussi les mêmes minéraux ou des
minéraux voisins. Enfin, la sodalile - syénite contient encore de
petites quantités d’un nouveau minéral, la steenstrupine, ainsi que de
la liévrile et de la lépidolite, minéraux dont la présence n’avait pas
été constatée jusqu’à présent en Grønland. Giesecke et, après lui,
Léon h ard ont bien prétendu avoir trouvé de la liévrile (Yénite) dans
le granité de Kangerdluluk, dans le nord du Grønland1), mais il s’est
montré que c’était de la hornblende et non de la liévrite.
Comme maintenant, grâce surtout aux dernières collections, on
disposait pour l’examen de tous ces minéraux de matériaux sans
doule plus abondants que ceux qu’on possède ailleurs, M. Lorenzen
les a soumis à une recherche chimique et minéralogique (p. 47—77),
et établi une comparaison entre ses résultats et ceux des anciens
auteurs. Nous en donnerons ici un court résumé.
1. Arfvedsonite. Il en a été trouvé à Siorarsuit et à
Kangerdluarsuk plusieurs cristaux avec les combinaisons ce P (124° 22’).
co P GO . P. 2P co et, pour un cristal isolé, OP {p. 49). Les faces
ne sont jamais striées. Clivage, suivant m et g’. Poussière, bleu-gris.
Dur. = 5,5. Dens. = 3,44.
M. Lorenzen a trouvé pour la composition chimique llÄÄOa
—j— P?(p. 51), ce qui s’accorde avec la formule générale que
Rammelsberg a donnée pour la hornblende aluminifère2), de sorle
que ce miné al n’occupe plus une place isolée dans le système,
comme il l’avait fait jusqu’ici. Les matériaux qui ont été utilisés
par d’aulres chimistes doivent au moins en partie avoir été de
l’aegirine, avec laquelle l’arfvedsonite est ordinairement combinée à
Kangerdluarsuk. Qu’on compare les résultats de Ko bell, de lîam-
•) Leonhard, Handbuchder Oryktognosie, p. 368 (1821) et Handwörterbuch
der topographischen Mineralogie, p. 369 (1843). Cette localité semble
n’avoir été changée que par une erreur de rédaction en celle de
Kangerdluarsuk, dans le sud du Grønland, mieux connue par l’eudialyte, etc.
Chose singulière, M. Steenstrup, en 1874, a trouvé la liévrite
précisément dans cette dernière localité (voir p. 78).
3) Rammelsberg, Ilandbuch der Mineralchemie, 2e Ed. p. 419.
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